Coronavirus : «J’espère que vous allez tous crever» lance-t-il aux policiers en crachant dans leur véhicule

Coronavirus : «J’espère que vous allez tous crever» lance-t-il aux policiers en crachant dans leur véhicule
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Par Actu17
Le samedi 21 mars 2020 à 18:43

Un énième contrôle des déplacements lié à la pandémie de coronavirus a dégénéré. Cette fois, ce sont les policiers de Toulouse (Haute-Garonne) qui ont été confrontés à un jeune homme particulièrement retors.

Contrôlé par deux policiers ce jeudi vers 16h15 alors qu'il se promenait sur l'avenue Honoré-Serres, un jeune homme de 19 ans qui se trouvait avec deux autres personnes n'a été en capacité de présenter ni document d'identité, ni attestation de déplacement.

Insultes, menaces et crachats

L'échange a pris une tournure démesurée. Le contrevenant, qui affirmait être sorti pour acheter des cigarettes, est devenu furieux lorsque les policiers lui ont demandé de vider ses poches lors du contrôle d'identité, relate La Dépêche. Il les a insultés et menacés. Se sentant en danger, les fonctionnaires ont été contraints d'user de gaz lacrymogène pour neutraliser le jeune homme qui faisait de grands gestes en leur direction.

Il a finalement été interpellé et transporté jusqu'au commissariat situé non loin de là. Mais le mis en cause n'a pas hésité à cracher sur les vitres et le sol du camion, en lançant des menaces : « Je vais violer vos mères, vos filles et vos femmes ! Je suis infecté par le Coronavirus et j’espère que vous allez tous crever, vous et vos familles ! », rapporte le quotidien régional.

8 mois de prison avec sursis et du travail d'intérêt général (TIG)

Très calme durant son procès en comparution immédiate, l'attitude du prévenu dénotait sérieusement de la scène décrite par les policiers. Toutefois, le jeune homme compte déjà seize antécédents judiciaires. Le procureur de la République a requis 8 mois de prison avec maintien en détention.

Le tribunal n'a pas suivi ses réquisitions et a condamné le prévenu à 8 mois de prison avec sursis. Une peine assortie d'une obligation de travailler ou de se former et d’indemniser les policiers. Le prévenu a, en outre, écopé de 135 euros d'amende pour non-respect du confinement, et dispose de 18 mois pour accomplir 140 heures de TIG.

Des heurts qui se multiplient lors des contrôles des déplacements

Cette agression n'est pas un cas isolé. Depuis le début du confinement consécutif à la propagation du Covid-19 sur le territoire, de nombreux contrôles des déplacements ont dégénéré.

Dans les Yvelines, deux frères ont été incarcérés vendredi soir pour avoir frappé et craché sur des policiers qui les avaient verbalisés à Trappes alors qu'ils n'étaient pas porteurs d'attestation de déplacement.

À Élancourt, un couple de trentenaire a terminé en garde à vue pour "outrage à personnes dépositaires de l'autorité publique" et "rébellion" après avoir été contrôlé à deux reprises sans l'attestation indispensable aux déplacements. L'homme a insulté les policiers et la femme s'est opposée à son interpellation.