Crash d'un hélicoptère du 5e RHC près de Tarbes : les deux militaires tués avaient 38 et 25 ans

Un hélicoptère militaire de type Cougar appartenant au 5e RHC de Pau s'est écrasé dans les Hautes-Pyrénées ce mercredi après-midi. Deux militaires ont été tués et cinq autres personnes blessées, dont deux gravement.
Crash d'un hélicoptère du 5e RHC près de Tarbes : les deux militaires tués avaient 38 et 25 ans
L’adjudant-chef Olivier MICHEL et le brigadier Vincent MONGUILLON du 5e RHC sont décédés dans un accident d'hélicoptère ce mercredi. (Armée de Terre)
Par Actu17
Le jeudi 16 avril 2020 à 10:29

Le terrible accident s'est produit vers 16 heures ce mercredi. Un hélicoptère militaire du 5e Régiment d’hélicoptères de combat, basé à Pau, s'est écrasé dans un champ entre Bouilh-Péreurilh et Laméac, au nord de Tarbes. Sept personnes étaient à bord.

Les secours sont rapidement arrivés sur les lieux. Deux militaires sont décédés et deux victimes ont été grièvement blessées et évacuées par l'hélicoptère du SAMU 31, vers un hôpital de Toulouse. Trois autres blessés, moins touchés, ont été pris en charge et évacués par l'hélicoptère de la gendarmerie.

Un accident durant un exercice

Sur les lieux de l'accident, il ne restait que quelques parties de la carcasse de l'hélicoptère Cougar, qui a été broyé par la violence du choc. L'appareil s'est ensuite rapidement embrasé selon des témoignages. L’hélicoptère était en train de réaliser un exercice dans la zone au moment du drame, a indiqué le porte-parole de l’Armée de terre Benoît Brulon. Une enquête a été ouverte afin de déterminer ce qu’il s’est exactement passé.

"La France perd aujourd’hui deux soldats de très grande valeur, qui avaient choisi de consacrer leur vie à leur pays […] Toute la communauté de défense est aujourd’hui en deuil", a déclaré la ministre des Armées Florence Parly, dans un communiqué.

L'adjudant-chef Olivier Michel avait 38 ans

Les deux militaires décédés sont l'adjudant-chef Olivier Michel et le brigadier Vincent Monguillon.

Âgé de 38 ans, l’adjudant-chef Olivier Michel était marié et père de trois enfants. Né le 14 juillet 1981 à La Réunion, il a servi la France pendant plus de 17 ans. Il s’était engagé en 2002 en tant que volontaire de l’armée de Terre en occupant la fonction d’assistant comptable au sein du 2e régiment de parachutistes d’infanterie de marine.

L'adjudant-chef Olivier Michel - Aucun(e)

Il a ensuite intégré l’école nationale des sous-officiers d’active le 1er février 2003, puis à l’issue de sa scolarité, il a servi au sein du 3e régiment d’hélicoptères de combat à Étain, toujours en qualité d’assistant comptable indique le Ministère des Armées dans son communiqué. "Il remplit alors avec une grande efficacité les missions qui lui sont confiées", peut-on lire.

En septembre 2009, il fait le choix de se réorienter vers une nouvelle filière et devient membre opérationnel de soute. Il part en poste à Djibouti en 2013, pour trois années, au 5e régiment interarmes d’outre-mer, où il occupe à nouveau le poste de membre opérationnel de soute au sein d’une escadrille d’hélicoptères de manœuvre, "ses qualités indéniables de meneur d’hommes font de lui un cadre solide et un exemple pour les plus jeunes" ajoute l'armée de Terre. À son retour, il sert au 5e régiment d’hélicoptères de combat en qualité de chef de peloton membre opérationnel de soute.

Fort d'une "solide expérience", l'adjudant-chef Olivier Michel a effectué de nombreuses opérations extérieures et missions de courte durée : au Gabon en 2010, en République Centrafricaine en 2014 et au Mali en 2015, en 2017 puis en 2018.

Il est cité à l’ordre de la brigade avec attribution de la Valeur Militaire avec étoile de bronze mais aussi cité à l’ordre du régiment avec attribution de la médaille d’or de la défense nationale avec étoile de bronze. Il est titulaire de la croix du combattant, de la médaille d’outre-mer agrafes « République Centrafricaine » et « Sahel », de la médaille d’or de la défense nationale et du titre de reconnaissance de la nation. Il a été félicité de nombreuses fois pour sa détermination sans faille dans les situations les plus difficiles.

Le brigadier Vincent Monguillon était âgé de 25 ans

Le brigadier Vincent Monguillon avait quant à lui 25 ans et était célibataire et sans enfant. Né le 10 mars 1995 au Blanc-Mesnil (Seine-Saint-Denis), il a servi la France pendant près de quatre années. Engagé le 1er mars 2016 au 5e régiment d’hélicoptères de combat en qualité d’opérateur documentaliste, "il est rapidement remarqué pour ses qualités intellectuelles et pour ses capacités d’adaptation" indique l'armée de Terre.

Le brigadier Vincent Monguillon - Aucun(e)

Il participe en 2017 à l’opération Barkhane au Mali où il occupe le poste de secrétaire aux opérations des escadrilles de vol. En 2018, il suit la formation générale élémentaire au cours de laquelle il démontre des qualités certaines d’encadrement. Il est ainsi promu au grade de brigadier peu après.

Le brigadier Vincent Monguillon est titulaire de la médaille d’outre-mer agrafe Sahel, de la médaille de bronze de la défense nationale agrafes « aviation légère » et « missions d’opérations extérieures ».