Le mercredi 27 février 2019 à 10:19
La France laissera ses ressortissants être jugés par la justice irakienne mais n'acceptera pas toutes les sanctions a rappelé Nicole Belloubet ce mercredi matin. "Ils seront jugés, ces djihadistes français, selon la loi irakienne" a d'abord lancé Jean-Jacques Bourdin.
"Ce n'est pas la première fois que nous avons ce cas de figure puisqu'il y a déjà des Français qui ont été jugés en Irak, c'est la contre partie de la question de la responsabilité" a expliqué la ministre de la Justice. "Il y a des adultes français qui sont sciemment partis sur les terrains de combat, il n'est pas illogique qu'ils soient responsables de leurs actes là où ils les ont commis" a poursuivi la garde des Sceaux.
"Donc c'est la justice irakienne, qui est expéditive ? Qui juge en 30 minutes ?" relance Jean-Jacques Bourdin.
"Nous veillerons d'une part, que les droits de la défense soient assurés, et d'autres part que les Français concernés bénéficient de la protection consulaire (...) à partir de là je considère qu'il y a une responsabilité de ces Français et qu'ils doivent être jugés là où ils ont commis leurs actes" a répété la ministre.
"Notre pays n'accepte pas la peine de mort et donc si tel est le cas en Irak, évidemment nous interviendrions"
"Les procès en Irak sont rapidement conduits, vous le savez bien (...) certains pourraient être condamnés à mort" a ajouté Jean-Jacques Bourdin.
Djihadistes français jugés en Irak: Nicole Belloubet considère que "ce n'est pas illogique" pic.twitter.com/egvSXUlom5
— BFMTV (@BFMTV) 27 février 2019
"Vous savez là aussi qu'il y a une limite, puisque notre pays n'accepte pas la peine de mort et donc si tel est le cas en Irak, évidemment nous interviendrions pour demander que cette peine ne soit absolument pas exécutée, c'est une condition sinequanone" a répondu Nicole Belloubet.
13 djihadistes français vont être jugés en Irak
Ce mardi, le président irakien Barham Saleh a annoncé lors d'une conférence de presse avec Emmanuel Macron, que 13 djihadistes français avaient été arrêtés en Syrie et remis aux autorités irakiennes.
Ces derniers seront jugés selon les lois en Irak a précisé Barham Saleh.