Le mercredi 25 mai 2022 à 14:36
Le parquet de Paris annonce ce mercredi qu'il a choisi de ne pas ouvrir d'enquête concernant les accusations de viols visant le ministre des Solidarités, Damien Abad. Le parquet indique qu’il "ne donne pas de suite au courrier émanant de l’Observatoire des violences sexistes et sexuelles dont il a été destinataire les 20 et 23 mai 2022 faute d’élément permettant d’identifier la victime des faits dénoncés et, dès lors, faute de possibilité de procéder à son audition circonstanciée".
Une femme âgée de 41 ans a raconté à Mediapart avoir subi des violences sexuelles de la part de Damien Abad à l'automne 2010. Ce soir là dans un restaurant parisien du XIe arrondissement, la plaignante raconte qu'il lui a proposé du champagne. "Et là, black-out, jusqu’au lendemain matin. Ça ne m’était jamais arrivé, surtout pas après un seul verre", déclare la quadragénaire, à Mediapart. Elle affirme s'être réveillée "dans une chambre d’hôtel proche du bar (...) en sous-vêtements, (...) en état de choc et de dégoût profond". Elle estime avoir été droguée.
Un signalement pour des faits présumés de viols a été adressé à LREM et LR le 16 mai, puis au procureur de la République, par l’Observatoire des violences sexistes et sexuelles en politique, une association créée en février par des féministes à l’origine du mouvement #MeTooPolitique, selon nos confères.
Dimanche le parquet a précisé que deux plaintes avaient déjà été classées. Une première plainte déposée "pour des faits de viol a été classée sans suite le 6 avril 2012 du fait de la carence de la plaignante". Une seconde plainte "déposée par la même plaignante pour les mêmes faits a été classée sans suite le 5 décembre 2017, après une enquête préliminaire, faute d'infraction suffisamment caractérisée".
De son côté, Damien Abad "conteste avec la plus grande force ces accusations de violences sexuelles", a-t-il souligné dans un communiqué dimanche.