Le lundi 17 novembre 2025 à 14:29
Le mineur grièvement blessé par balles dans la nuit de samedi à dimanche à Grenoble (Isère) est toujours plongé dans le coma, avec un pronostic vital engagé, tandis que les forces de l'ordre recherchent activement le ou les auteurs des tirs, a indiqué le parquet de Grenoble ce lundi matin.
Selon le parquet, la victime a été touchée par trois projectiles, "une dans le dos et deux dans les jambes". Le jeune garçon a été retrouvé en arrêt cardio-respiratoire à l'arrivée des secours et a pu être réanimé sur la voie publique avant d'être transporté au CHU de la ville. Il demeure hospitalisé dans un état critique. Son identité n'est pas formellement établie, mais le parquet indique qu'"il semblerait qu'il s'agisse d'un mineur de presque 14 ans né en Algérie en décembre 2011".
L'adolescent est connu dans les fichiers de la police "sous diverses identités" pour trafic de stupéfiants, aussi bien en région parisienne qu'à Grenoble, a précisé la même source. Au fil de précédentes procédures, il avait déclaré être Marocain ou Algérien, avec des dates de naissance variant entre 2011 et 2013.
Contrôlé le mois dernier avec de la drogue sur un point de deal
Le parquet précise également que le mineur avait été contrôlé en octobre dernier sur le point de deal de Saint-Bruno avec 75 grammes de résine de cannabis, 25 grammes de cocaïne et du numéraire, et qu'il était convoqué devant le tribunal pour enfants de Grenoble le 10 décembre 2025. Ce jeune non accompagné avait été hébergé à plusieurs reprises en foyer, dont il avait rapidement fugué à chaque prise en charge.
Un homme "se présentant comme son grand frère" s'est rendu à l'hôpital après les faits. Cette personne, elle aussi connue de la police sous plusieurs alias, doit comparaître devant le tribunal correctionnel de Grenoble le 18 novembre pour trafic de stupéfiants.
Les faits se sont produits vers 3 heures du matin au croisement de la rue du Drac et de la rue Boucher de Perthes. Aucun suspect n'a été interpellé à ce stade. L'enquête a été confiée à la Division de la criminalité organisée et spécialisée (DCOS) de l'Isère, indique le parquet, qui précise que "le ou les auteurs des tirs n'ont pas été interpellés à cette heure".