Agression de l’équipe de Prisca Thevenot : deux suspects de 17 et 20 ans mis en examen

Deux jeunes hommes de 17 et 20 ans ont été déférés ce vendredi suite à l'agression de Prisca Thevenot, de sa suppléante Virginie Lanlo et d'un groupe de militants de Renaissance, à Meudon (Hauts-de-Seine). Ils ont été mis en examen. Le majeur a été placé en détention provisoire.
Agression de l’équipe de Prisca Thevenot : deux suspects de 17 et 20 ans mis en examen
Prisca Thevenot à Paris, le 12 janvier 2024. (Antonin Albert / Shutterstock)
Par La Rédaction
Le vendredi 5 juillet 2024 à 15:31 - MAJ vendredi 5 juillet 2024 à 23:14

Mise à jour 22h40 : Les deux suspects ont été mis en examen "des chefs visés au réquisitoire introductif du parquet (voir l'article initial, ndlr), la circonstance aggravante de violences commises par un majeur avec l’aide d’un mineur n’étant retenue que pour le majeur", indique le parquet. Le suspect de 20 ans a été placé en détention provisoire, tandis que le mineur a été remis en liberté sous contrôle judiciaire "assorti d’une obligation de placement en centre éducatif fermé".

Article initial. Deux jeunes hommes de 20 ans et 17 ans ont été déférés ce vendredi en vue de leur mise en examen, suite à l'agression de la porte-parole du gouvernement, Prisca Thevenot, candidate aux élections législatives dans la 8e circonscription des Hauts-de-Seine, ainsi que de sa suppléante, Virginie Lanlo, alors qu'elles se trouvaient avec un groupe de militants du parti Renaissance à Meudon (Hauts-de-Seine) pour une séance de collages, ce mercredi soir. Le parquet de Nanterre a requis le placement en détention provisoire des deux suspects, qui sont déjà connus des services de la justice.

Quatre plaintes ont été déposées suite à cette agression, indique le parquet dans un communiqué. "Les victimes ont décrit une première altercation avec quelques personnes, liée à l'affichage électoral, puis des violences commises à l'occasion de l'arrivée d'un groupe qui aurait été appelé par les premiers protagonistes", précise-t-on.

30 jours d'ITT pour un militant

"Il ressort des éléments ainsi détaillés par les victimes qu'un militant a été frappé par plusieurs individus, ce qui a nécessité son hospitalisation, toujours en cours. Son incapacité totale de travail (ITT) est pour l'heure évaluée à 30 jours. Mme Lanlo, arrivant sur les lieux, a été victime de violences (occasionnant une ITT de 5 jours) de la part d'un mis en cause ainsi que de dégradations sur son véhicule, et ce au moyen d'une trottinette".

Quatre personnes ont été interpellées et placées en garde à vue, dont trois mineurs. "Les gardes à vue de deux mineurs ont été levées vendredi 5 juillet dans la matinée, en l'absence de charges suffisantes retenues contre eux à ce stade", ajoute le parquet.

Une information judiciaire a été ouverte ce vendredi des chefs de "violences commises sur un élu sans incapacité totale de travail concernant madame Thevenot" et "violences en réunion sans incapacité concernant le militant non blessé", "violences commises sur un élu et avec arme ayant entrainé une incapacité totale de travail inférieure à 8 jours", ainsi que de "dégradations graves concernant Mme Lanlo, "violences en réunion, avec arme, par un majeur agissant avec l'aide d'un mineur, pour le militant souffrant d'une incapacité totale de travail supérieure à 8 jours".

Les deux suspects déjà condamnés par le passé

Le suspect de 20 ans a un casier judiciaire portant "trace de deux condamnations, l'une pour des faits de trafic de produits stupéfiants qui justifie la qualification de récidive au regard de la peine encourue pour cette infraction, l'autre pour des faits de conduite sans permis et recel", poursuit la même source. Le suspect de 17 ans a quant à lui été "jugé à deux reprises pour un vol en réunion et un port d'arme, et fait l'objet d'une mesure éducative judiciaire".

"Les investigations ont donc vocation à se poursuivre dans le cadre de l'information judiciaire, afin de préciser les implications des deux mis en cause, d'identifier les autres personnes susceptibles d'avoir participé à ces violences et pour établir les motivations des personnes soupçonnées", conclut le parquet.

Prisca Thevenot est candidate dans la 8e circonscription des Hauts-de-Seine et se présente au second tour après avoir obtenu un score de 39,91% des voix dimanche 30 juin. Elle sera opposée à la candidate du Nouveau Front populaire, Salomé Nicolas-Chavance, qui a obtenu 30,30% des voix au premier tour.