Le mercredi 17 mai 2023 à 15:55
Jean-Baptiste Trogneux, 30 ans, propriétaire de chocolaterie familiale Trogneux d'Amiens et neveu de Brigitte Macron, a été violemment agressé lundi soir par plusieurs individus qui participaient à une manifestation contre la réforme des retraites. Huit personnes ont été interpellées dans cette enquête.
Trois d'entre elles, âgées de 35, 23 et 20 ans, ont été placées en détention provisoire ce mercredi en attendant leur procès, prévu pour le 5 juin prochain à 14 heures. Les prévenus ont demandé le renvoi de l'audience afin de pouvoir préparer leur défense. Le président de la chambre correctionnelle a prononcé leur placement en détention provisoire, "au vu du risque de réitération".
L'agression s'est déroulée après l'interview d'Emmanuel Macron à 20 heures sur TF1. Des manifestants ont commencé à faire du bruit avec des casseroles devant le magasin Trogneux, qui se trouve en dessous du domicile de Jean-Baptiste. "Ils ont reconnu mon fils et les coups ont commencé à pleuvoir", a déclaré son père, Jean-Alexandre Trogneux, décrivant une attaque brutale qui a laissé son fils avec des blessures à la tête, au visage, au genou et à un doigt. Les médecins ont prescrit quatre jours d'incapacité totale de travail (ITT) à la victime.
L'agression a été largement condamnée par la classe politique. Le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, a évoqué "un climat de violence incontestable dans le pays" au micro de France Inter. "Sans doute que M. Trogneux a été agressé parce qu’il était de la famille du président de la République", a-t-il souligné. De même, Brigitte Macron a dénoncé "la lâcheté, la bêtise et la violence" des agresseurs de son petit-neveu.
Quatre autres suspects ont été remis en liberté dans cette affaire. Une adolescente de 16 ans, également impliquée dans l'affaire, doit comparaître devant un juge pour enfants. Selon une source proche du dossier, six des huit personnes arrêtées étaient déjà connues des services de police.