Le mardi 22 mars 2022 à 19:41 - MAJ mardi 22 mars 2022 à 19:57
La jeune femme de 24 ans interpellée et placée en garde à vue dans le cadre de l'enquête sur l'assassinat de l'ancien rugbyman international argentin Federico Martín Aramburú, ce samedi soir, a été mise en examen ce mardi des chefs de "complicité d'assassinat et refus de remettre la convention de déchiffrement d'un moyen de cryptologie", indique une source judiciaire. La jeune femme a été placée en détention provisoire.
La suspecte est accusée d'avoir été au volant de la voiture de laquelle deux autres suspects auraient tiré sur l’ancien international argentin de 42 ans, sur le boulevard Saint-Germain à Paris (VIe), vers 6 heures ce samedi matin. Ces deux hommes sont toujours recherchés dans le cadre de cette affaire. Une information judiciaire a également été ouverte ce mardi apprend-on de même source.
Un ancien militaire de 27 ans
L'un des deux suspects principaux, qui pourrait être l'auteur des tirs mortels, se nomme Loïk Le Priol, 27 ans, un ancien membre du GUD (Groupe union défense). Il est déjà connu des services de police et avait été mis en examen en novembre 2015 suite à l'agression filmée et particulièrement violente, d'un membre de cette mouvance d'ultra-droite, pour une histoire de vengeance. Le suspect devait comparaître devant le tribunal correctionnel de Paris le 1er juin prochain au sujet de cette affaire. Cet ex-militaire est aussi le gérant de la marque de vêtements "Babtou Solide Certifié". Il est toujours recherché ce mardi par les enquêteurs de la brigade criminelle parisienne.
La victime âgée de 42 ans a été tuée de plusieurs balles, en pleine rue, après une altercation entre deux groupes, au bar Le Mabillon. Le groupe est revenu à la hauteur de l'ancien sportif de haut niveau avant de l'abattre. Ce dernier a été déclaré mort sur place. Federico Martin Aramburu, ancien centre ou ailier de Biarritz (2004-2006), Perpignan (2006-2008) ou Dax (2008-2010), comptait 22 sélections avec l'Argentine. Depuis sa retraite sportive, il vivait à Biarritz et travaillait pour l'entreprise de tourisme "Esprit Basque" dont il était cogérant.