Attaque gare de Lyon à Paris : la garde à vue du suspect a repris ce dimanche

La garde à vue de Kassogue S., l'agresseur de la gare de Lyon, a repris ce dimanche après-midi. L'homme de 32 ans avait été conduit à l'infirmerie psychiatrique ce samedi en fin de journée.
Attaque gare de Lyon à Paris : la garde à vue du suspect a repris ce dimanche
Illustration. (Shutterstock)
Par Actu17
Le dimanche 4 février 2024 à 17:14 - MAJ dimanche 4 février 2024 à 17:29

L'agresseur de la gare de Lyon à Paris, Kassogue S., se trouve de nouveau dans les locaux du 2e district de police judicaire (DPJ) ce dimanche. Sa garde à vue a en effet repris vers 16 heures, comme rapporté par BFMTV. La mesure avait été levée ce samedi en fin de journée en raison de la santé mentale du suspect, qui avait alors été admis à l'infirmerie psychiatrique de la préfecture de police (IPPP).

Kassogue S. est soupçonné d'avoir blessé trois personnes avec un couteau de cuisine et un marteau, l'une grièvement, dans le hall 3 de la gare de Lyon, vers 07h30 ce samedi matin. L'agresseur a été maîtrisé par un agent de sécurité et plusieurs voyageurs.

Le suspect était en possession d'un titre de séjour italien en règle au moment de son interpellation. Kassogue S. a vécu plusieurs années en Italie, où il est arrivé en 2016 en tant que réfugié. Il a ensuite vécu dans différentes communes du pays et a trouvé un emploi à Turin, indique le journal italien Corriere Torino. Il aurait quitté son travail il y a quelques mois et serait arrivé en France seulement 48 heures avant son passage à l'acte.

«Je déteste tous les Français»

Sur son compte TikTok qui a depuis été clôturé, les enquêteurs ont découvert de nombreuses vidéos où il s'exprime en français, tenant des discours hostiles à la France et aux Français. "C'est les Français qui m'ont privé de mon droit de vivre. C'est les Français qui m'ont ôté ma dignité", affirme-t-il. "Je ne suis pas français, je ne rêve pas d’être français, je n’aime pas la France, je déteste tous les Français". Sur l'une des vidéos, datée du 2 décembre 2023, il écrit également : "R.I.P. (repose en paix, ndlr) dans trois mois, qu'Allah m'accueille dans son paradis".

Une expertise permettra de déterminer si Kassogue S. peut être tenu responsable de ses actes devant la justice. Quelques heures après la violente agression, le préfet de police de Paris, Laurent Nuñez, a indiqué que l'une des trois victimes avait son pronostic vital engagé. "Au moment où on se parle, il n’y a pas d’éléments qui laissent à penser qu’il s’agisse d’un acte terroriste", a-t-il souligné. Une enquête pour "tentative d'assassinat" a été ouverte par le parquet de Paris.