Le mardi 6 février 2024 à 14:23 - MAJ mardi 6 février 2024 à 17:17
17h10. Le suspect a été placé en détention provisoire, annonce son avocat.
16h30. Le suspect a été mis en examen des chefs de "tentatives d'assassinat et de violences avec arme, aggravées par la circonstance que les actes ont été précédés, accompagnés ou suivis de propos qui établissent qu'ils ont été commis contre les victimes en raison de leur appartenance, vraie ou supposée, à une prétendue race, ethnie, nation ou religion déterminée", indique le parquet, qui a requis son placement en détention provisoire. C'est désormais un juge des libertés et de la détention (JLD) qui va statuer sur cette question.
14h15. L'agresseur de la gare de Lyon à Paris a déclaré durant sa garde à vue qu'il voulait "s'en prendre à des Français, en raison de leur appartenance à la nation", indique le parquet dans un communiqué ce mardi. Dans plusieurs vidéos publiées sur TikTok durant les mois précédents avant les faits, il assurait notamment qu'il "détestait les Français".
"Les déclarations du mis en cause, comme l'exploitation de son téléphone, ont conduit à envisager qu'il avait commis son acte pour s'en prendre à des Français, en raison de leur appartenance à la nation", précise la procureure de la République de Paris, Laure Beccuau, qui ajoute que le pronostic vital de l'homme de 66 ans, qui s'est interposé pour protéger une passante et qui a été grièvement blessé d'un coup de couteau à l'abdomen et par des coups de marteau à la tête, est toujours en engagé.
"Le mis en cause, qui se déclare né en janvier 1992 au Mali, et jusque-là inconnu de la justice, demeurait en Italie avant d'arriver en France le 1er février", confirme la magistrate. "L'examen psychiatrique réalisé au cours de sa garde à vue n'a pas écarté sa responsabilité pénale".
Le parquet national antiterroriste ne s'est pas saisi de l'affaire
Le parquet national antiterroriste (PNAT), "seul compétent pour qualifier un acte de terroriste, a été avisé des différents éléments de la procédure, et a conclu à ce stade que les critères n'étaient pas réunis pour se saisir". Une information judiciaire a été ouverte des chefs de "tentatives d'assassinat et de violences avec arme, aggravées par la circonstance que les actes ont été précédés, accompagnés ou suivis de propos qui établissent qu'ils ont été commis contre les victimes en raison de leur appartenance, vraie ou supposée, à une prétendue race, ethnie, nation ou religion déterminée".
Le suspect, qui est présenté ce mardi à un juge d'instruction en vue de sa mise en examen, encourt la perpétuité.