Le mardi 17 octobre 2023 à 21:33 - MAJ mercredi 18 octobre 2023 à 11:51
23h16. L'assaillant, Mohammed Mogouchkov, a été placé en détention provisoire. Son petit frère de 16 ans a quant à lui été mis en examen pour "association de malfaiteurs terroriste criminelle" ainsi que pour "complicité d’assassinat de tentative d’assassinat en relation avec une entreprise terroriste". Il a lui aussi été écroué.
21h30. Mohammed Mogouchkov, l'assaillant de l'attentat d'Arras (Pas-de-Calais), a été mis en examen ce mardi soir par un juge d'instruction antiterroriste pour "assassinat et tentative d'assassinat en relation avec une entreprise terroriste", ainsi que pour "association de malfaiteurs terroriste criminelle", rapporte une source judiciaire.
Une audience va maintenant se tenir devant un juge des libertés et de la détention pour décider de son placement en détention provisoire, requis par le parquet national antiterroriste (PNAT).
Mohammed Mogouchkov, âgé de 20 ans et né en Russie, a prêté allégeance au groupe État islamique (EI) dans un enregistrement retrouvé sur son téléphone par les enquêteurs. Armé de deux couteaux, il a poignardé à mort un enseignant de 57 ans, Dominique Bernard, vendredi matin, au lycée Gambetta d'Aras, avant de blesser trois autres personnes et d'être interpellé quelques minutes plus tard par les policiers.
Dans une conférence de presse ce mardi, le procureur national antiterroriste, Jean-François Ricard, est revenu sur le déroulement de l'attaque mais également sur les éléments découverts au cours des 96 heures de garde à vue du tueur. Mohammed Mogouchkov a notamment lâché aux professeurs qu'il a attaqué : "Qui te donne l'air que tu respires ? Qui est le seul Dieu ?".
Inscrit au Fichier des signalements pour la prévention de la radicalisation à caractère terroriste (FSPRT), le jeune homme a également fait part, dans ce même enregistrement, de "sa haine de la France, de la démocratie, et de l'enseignement dont il avait bénéficié". Un récit en arabe, "émaillé de références religieuses", dans lequel il apporte son soutien "aux musulmans en Irak, en Asie, en Palestine, sans relier son acte aux événements survenus en Israël", a expliqué le magistrat.