Le mercredi 6 décembre 2023 à 19:41 - MAJ mercredi 6 décembre 2023 à 21:00
Armand Rajabpour-Miyandoab, l'assaillant qui a tué un jeune touriste germano-philippin et blessé deux autres personnes à proximité de la tour Eiffel à Paris samedi soir, a été mis en examen ce mercredi pour "assassinat en relation avec une entreprise terroriste en état de récidive légale", "tentative d’assassinat en relation avec une entreprise terroriste en état de récidive légale" et "association de malfaiteurs terroriste en vue de la préparation d’un ou plusieurs crimes d’atteinte aux personnes en état de récidive légale", a indiqué le parquet national antiterroriste (PNAT) dans un communiqué.
Le terroriste présumé de 26 ans a été placé en détention provisoire dans la soirée, comme l'avait requis le PNAT. Il va être placé à l'isolement.
Durant sa garde à vue, le suspect s'est exprimé selon plusieurs sources proches de l'enquête. Il a justifié le lieu de l’attaque par le côté "symbolique" de la tour Eiffel, qu'"il n'a pas supporté" de voir "allumée aux couleurs d’Israël", après les attaques terroristes du Hamas le 7 octobre dernier. Armand Rajabpour-Miyandoab avait également fait allégeance à l’État islamique (EI) dans une vidéo diffusée sur le réseau social X juste avant son passage à l'acte.
Le procureur antiterroriste Jean-François Ricard avait indiqué dimanche soir que l’assaillant, fiché S pour radicalisation islamiste, était "soumis à une injonction de soins impliquant un suivi psychiatrique resserré et contrôlé par un médecin coordinateur" jusqu’à la fin de la mise à l’épreuve le 26 avril 2023, après une nouvelle expertise psychiatrique.
Une jeune femme de 27 ans, fichée S, qui avait "vu la veille" de l'attentat, l'assaillant, a été placée en garde à vue. La mesure a été levée dans la nuit de mardi à mercredi, sans qu'elle fasse l'objet de poursuites à ce stade des investigations.