Besançon : Un jeune militaire en état de mort cérébrale après une violente agression, deux suspects écroués

Un militaire de 26 ans est en état de mort cérébrale après une violente agression survenue à la sortie d'une discothèque de Besançon (Doubs). Deux suspects ont été mis en examen pour "violences volontaires en réunion", puis ont été écroués. Le procureur a précisé que le jeune homme aurait été agressé après avoir tenté de séduire la petite amie du troisième agresseur, toujours en fuite.
Besançon : Un jeune militaire en état de mort cérébrale après une violente agression, deux suspects écroués
Illustration. (Sergey Novikov / Shutterstock)
Par La Rédaction
Le mardi 12 novembre 2024 à 21:52 - MAJ jeudi 14 novembre 2024 à 11:46

Un jeune militaire de 26 ans, originaire des Abymes en Guadeloupe et appartenant au 19e Régiment du génie de Besançon, est hospitalisé dans un état de mort cérébrale après une violente agression survenue à la sortie d'une discothèque de Besançon (Doubs). Les faits se sont produits dans la nuit de jeudi à vendredi dernier, aux alentours de 03h50, sur le parking de l’établissement le QG Club, où la victime a été retrouvée inconsciente.

Le procureur de la République de Besançon, Étienne Manteaux, a précisé lors d’une conférence de presse que "son décès n'est pas encore prononcé mais son espérance de vie est quasi réduite à néant, en raison de la gravité de ses lésions cérébrales". Selon les premiers éléments de l’enquête, la victime aurait tenté de faire connaissance avec une jeune femme dans la discothèque, en lui demandant son numéro de téléphone à plusieurs reprises. Cette démarche, qualifiée par le procureur de "tentative de séduction", aurait déplu au petit ami de cette jeune femme, lequel est désormais recherché par les forces de l'ordre.

Les deux suspects ont reconnu les faits

Les images de vidéosurveillance ont révélé une altercation violente entre le militaire et trois hommes. Au cours de cette rixe, la victime aurait été frappée alors qu’elle se tenait encore debout, ce qui l’aurait fait chuter lourdement en arrière sur le sol. "C'est cette chute qui a certainement entraîné des lésions cérébrales irréversibles", a ajouté Étienne Manteaux. Les agresseurs ont ensuite continué à porter des coups à la victime, notamment au niveau de la tête, alors qu’elle était par terre.

L'enquête, confiée au Service local de police judiciaire (SLPJ), a permis d'identifier trois suspects. Deux d’entre eux, âgés de 19 ans, ont été interpellés et placés en garde à vue. Ces derniers ont reconnu les faits, expliquant qu’ils avaient consommé de l’alcool durant la soirée, ce qui les aurait "totalement désinhibés". Lors de leur audition, ils ont affirmé que la victime s’était "mal comportée" envers la petite amie du troisième homme, en affirmant qu’"il aurait eu un comportement inadapté avec elle dans les toilettes". La jeune femme a cependant contredit cette version, indiquant que le militaire s’était contenté de lui demander son numéro.

L'un des suspects a déjà été condamné à six reprises

Les deux suspects ont été mis en examen pour "violences volontaires en réunion ayant entraîné une infirmité permanente" avant d'être placés en détention provisoire. Cette qualification pourrait être requalifiée en cas de décès de la victime. Selon Étienne Manteaux, l’un des suspects avait déjà été condamné à six reprises, dont deux pour des violences aggravées. Le troisième agresseur, identifié comme étant le petit ami de la jeune femme, est toujours en fuite. Laurent Perraut, directeur interrégional de la police nationale du Doubs, a qualifié cette agression de "particulièrement violente et injuste", en assurant que "beaucoup de moyens" seraient déployés pour retrouver le suspect en fuite.

Face aux violences répétées autour de cet établissement, le préfet du Doubs, Rémi Bastille, a ordonné la fermeture administrative de la discothèque le QG pour une durée de 30 jours. Cette décision s’appuie sur "les nombreux faits de violences" constatés aux abords de la discothèque ces derniers mois, ainsi que sur les "multiples plaintes de riverains pour nuisances".