Cocaïne remplacée par du plâtre : deux policiers des Stups mis en examen à Paris et écroués

Les deux fonctionnaires sont soupçonnés d'avoir remplacé de la cocaïne dans des scellés, par du plâtre. Mis en examen, ils ont été placés en détention provisoire.
Cocaïne remplacée par du plâtre : deux policiers des Stups mis en examen à Paris et écroués
Le siège de la DRPJ à Paris. (Illustration / wikimedia)
Par Actu17 avec AFP
Le vendredi 16 décembre 2022 à 17:27

Deux policiers, dont un officier, de la prestigieuse brigade des stupéfiants de la PJ de Paris, ont été mis en examen jeudi 16 décembre et incarcérés, soupçonnés notamment d'avoir remplacé de la cocaïne par du plâtre dans des scellés, a-t-on appris de source judiciaire vendredi.

Ils ont été mis en examen pour faux et usage de faux en écriture publique, transport et détention de stupéfiants et détournement de scellés, selon la même source. L'un des deux a été placé en détention provisoire. Le second a demandé au un débat différé devant le juge des libertés et de la détention sur son éventuel placement en détention provisoire et a été incarcéré dans l'attente.

Une information judiciaire ouverte en août 2021

Tous deux avaient été interpellés et placés en garde à vue dans une information judiciaire ouverte en août 2021, avait indiqué une source judiciaire mardi, confirmant une information de RTL. L'instruction porte sur des soupçons de détournement de scellés, détention, offre ou cession de stupéfiants, association de malfaiteurs ainsi que faux et usage en écriture publique. Selon RTL, c'est la seconde expertise d'un scellé, ordonnée par un juge enquêtant sur un trafic de cocaïne qui a révélé la présence de plâtre à la place et mis au jour le tour de passe-passe.

La brigade parisienne avait été secouée par un retentissant scandale en 2014 avec le vol de près de 50 kilos de cocaïne dans ses scellés. Son auteur, un ancien policier, avait été condamné en 2017 à 10 ans d'emprisonnement, la peine maximale. S'il a toujours nié son implication, il n'a cependant pas fait appel et la marchandise, estimée à 2 millions d'euros, n'a jamais été retrouvée.