Le mercredi 1 février 2023 à 20:44
Les investigations des gendarmes de la section de recherches de Nîmes (Gard) dans l'enquête sur la disparition de la jeune Sihem Belouahmia, 18 ans, se poursuivent, alors que la jeune femme n'a plus donné signe de vie depuis une semaine.
Les gardes à vue des deux suspects interpellés ce mardi à Cendras, près d’Alès, ont été prolongées annonce la procureure de la République de Nîmes, Cécile Gensac, dans un communiqué ce mercredi soir. Les deux suspects sont un homme de 39 ans, Mahfoud H., bien connu des services de police et de justice puisqu'il a déjà été condamné à treize reprises par le passé ; ainsi que son ex-épouse.
"L’homme est interrogé sur une participation à la disparition, tandis que la femme pourrait détenir des informations permettant de localiser la jeune fille, ou à tout le moins de faire avancer les investigations. Elle est entendue du chef de non-assistance à personne en danger", peut-on lire dans ce communiqué.
Mahfoud H. devait par ailleurs comparaître ce mercredi "dans le cadre d’un procès aux assises pour des faits qualifiés crime de vol avec usage d’une arme", confirme la magistrate. Il est soupçonné d'avoir braqué un couple de commerçants en décembre 2011. Les victimes avaient été ligotées et dépouillées. "L’affaire a fait ce jour l’objet d’un renvoi à une audience ultérieure compte tenu de son placement en garde à vue. Déjà condamné à plusieurs reprises, il a purgé l’intégralité des peines prononcées à son encontre".
Une somme d'argent comme mobile ?
Mahfoud H. et Sihem Belouahmia sont cousins par alliance indique Le Parisien. Cette dernière se serait éprise de cet homme et sortait régulièrement avec lui le soir. Le suspect aurait déclaré ne pas avoir vu Sihem le soir de sa disparition - le 25 janvier - ajoutant ne pas l'avoir vue depuis "plusieurs jours" au moment des faits. "Des éléments pouvaient laisser penser à une disparition en lien avec des faits visant à obtenir des fonds", explique la magistrate dans son communiqué, sans en dire au sujet de cette piste.
La procureure de la République rappelle que des recherches ont été réalisées pour tenter de retrouver la lycéenne : "D’importants moyens ont été engagés par la gendarmerie, laquelle a procédé à des survols en hélicoptères et a recouru à l’assistance de chiens pisteurs, outre diverses perquisitions". La magistrate souligne qu'"une libération avant le 7ème jour accompli, soit avant cette nuit 0h00 est susceptible de disqualifier les faits criminels de séquestration en faits de nature délictuelle moins sévèrement punis". Un message en direction du ou des auteurs d'une possible séquestration en cours.
Une enquête pour "enlèvement et séquestration" a été ouverte dans cette affaire. Le parquet d'Alès s'est dessaisi au profit du pôle criminel de Nîmes. Sihem Belouahmia a quitté le logement de sa grand-mère vers 23h30 aux Salles-du-Gardon (Gard), mercredi 25 janvier. Elle aurait été aperçue une dernière fois à La Grand-Combe, une commune voisine, un peu plus tard. Son téléphone reste depuis éteint.