Enfant retrouvé mort partiellement congelé à Perpignan : le père mis en examen et écroué

Salim B., père d'Imran, un petit garçon de 7 ans retrouvé mort et partiellement congelé à Perpignan, a été mis en examen pour plusieurs chefs d'accusation, dont le meurtre. L'oncle et la grand-mère de l'enfant ont également été mis en examen pour non-dénonciation de crime. Les circonstances de cette atroce affaire continuent de se dévoiler.
Enfant retrouvé mort partiellement congelé à Perpignan : le père mis en examen et écroué
Illustration. (A17)
Par La Rédaction
Le dimanche 17 septembre 2023 à 12:06

Le père de l'enfant de 7 ans, Imran, retrouvé mort, nu et partiellement congelé dans une baignoire, à Perpignan (Pyrénées-Orientales), ce jeudi après-midi, a été mis en examen pour meurtre sur mineur de 15 ans, tentatives de meurtre sur ses deux filles en bas âge, a annoncé le procureur de la République, Jean-David Cavaillé. Il n'a cependant pas été mis en examen pour faux et usage de faux comme l'avait requis le parquet. Âgé de 28 ans, Salim B. a été placé en détention provisoire.

L'oncle de l'enfant, âgé de 33 ans, a été mis en examen pour non-dénonciation de crime, tout comme la grand-mère âgée de 60 ans. Ils ont été laissés libres sous contrôle judiciaire.

L'alerte a été donnée par une employée de pompes funèbres vers 17 heures. Elle venait de recevoir un appel de Salim B. qui souhaitait enterrer son fils. L'homme fournit le certificat d'un médecin mais l'employée se rend rapidement compte que le document est un faux. De plus, les propos du père sont farfelus. Les policiers se rendent rapidement à son domicile, au 30 avenue Emile-Roudayre, une résidence HLM du quartier du Bas-Vernet. Ils découvrent l'homme qui a un câble de perceuse autour du cou et qui simule un malaise. Salim B. n'est pas blessé.

Le pronostic vital des fillettes n'est plus engagé

Dans le même temps, les policiers apprennent que les deux petite sœurs de l'enfant, âgées de 3 et 4 ans, ont été déposées à l'hôpital par l'oncle. Elles sont grièvement blessées. L'une a le visage tuméfié. Leur pronostic vital n'est plus engagé ce dimanche mais elles restent hospitalisées.

Le père, l'oncle et la grand-mère ont été placés en garde à vue pour être interrogés par les enquêteurs de la police judiciaire et la sûreté départementale, co-saisis du dossier. Durant ses auditions, Salim B. aurait fait des déclarations "fantaisistes", selon L'Indépendant. Il aurait accusé ses proches d'avoir tué l'enfant pour lui faire du mal, évoquant de mauvaises chutes concernant ses petites filles.

«Toxicomane et agressif»

Salim B. et la mère des enfants se sont rencontrés en 2016. L'homme avait légalement reconnu Imran comme son fils, même s'il n'en était pas le géniteur biologique. L'enfant souffrait d'un handicap notamment moteur. Le couple a ensuite eu deux filles mais s'est séparé il y a quelques mois, précise le quotidien régional. Salim B. vivait avec les trois enfants. Décrit comme "toxicomane et agressif", il avait déjà été condamné par la justice, tout comme l'oncle. L'autopsie doit notamment permettre de déterminer la date du décès du petit garçon, qui aurait passé plusieurs jours dans un petit congélateur.