Le jeudi 12 mai 2022 à 15:04
Pascal Garbarini, notamment avocat du chef présumé de la bande criminelle corse du "Petit Bar", a été placé jeudi en garde à vue dans le cadre de l'enquête financière sur ce groupe criminel, a-t-on appris de sources proches du dossier. "Il a été convoqué et s'est présenté jeudi matin à la gendarmerie d'Ajaccio", a précisé à l'AFP l'une de ces sources, confirmant l'information de L'Obs et du quotidien Le Monde.
Me Garbarini est notamment l'avocat de Jacques Santoni, chef présumé de la bande du "Petit Bar", qui a été mis en examen en janvier 2021, notamment pour extorsion en bande organisée, blanchiment aggravé et association de malfaiteurs, dans le cadre d'une vaste enquête financière liée à cette bande criminelle. Me Garbarini est entendu dans le cadre de cette enquête, ont précisé à l'AFP ces sources.
Des "manipulations d'espèces, (de) nombreux mouvements financiers internationaux et (des) investissements immobiliers suspects" ont été mis en évidence dans cette enquête, avait indiqué mi-janvier 2021 la procureure de Marseille Dominique Laurens, au moment d'une première série de mises en examen dans cette enquête.
Des opérations de blanchiment «via des virements bancaires en Chine»
En avril 2021, une seconde série de mises en examen en lien avec cette même bande criminelle avait visé des personnes impliquées dans des opérations de blanchiment "via des virements bancaires en Chine", avait annoncé le parquet de Marseille. Selon le parquet, ces faits auraient été commis en France, mais aussi, "par lien d'indivisibilité", à Hong Kong, Singapour, en Suisse, au Luxembourg et à Panama. Selon des chiffres avancés par le quotidien Le Monde, ces malversations porteraient "sur un total de 48 millions d'euros d'investissements offshore et immobiliers".
Ce n'est pas la première fois que Pascal Garbarini est placé en garde à vue dans le cadre d'une enquête visant la bande du Petit Bar. En octobre 2013, ce pénaliste réputé des dossiers corses, qui a défendu plusieurs membres présumés de la bande du Petit Bar mais aussi Yvan Colonna au procès de l'assassinat du préfet Claude Erignac, avait déjà été entendu à Nanterre (Hauts-de-Seine).