Le jeudi 21 septembre 2023 à 09:16 - MAJ jeudi 21 septembre 2023 à 09:28
Il ne s'agissait pas d'un cambriolage qui a mal tourné. L'épouse de Patrice Charlemagne, l'enseignant de 51 ans tué à coups de couteau à Dunkerque (Nord), dans la nuit de dimanche à lundi, a avoué le meurtre en garde à vue, a-t-on appris de source proche de l'enquête, confirmant une information de l'AFP. Elle est passée aux aveux au cours de la nuit.
La suspecte de 37 ans avait elle-même appelé la police la nuit du drame, affirmant qu'un cambriolage était en cours à son domicile, situé dans le quartier Rosendaël, et qu'elle était parvenue à s'enfuir avec le bébé de 20 mois du couple. Les policiers et les secours avaient découvert Patrice Charlemagne au premier étage, grièvement blessé à l'arme blanche, notamment à la carotide. La victime a rapidement été déclarée morte.
Le parquet de Dunkerque avait annoncé le placement en garde à vue de l'épouse dans un communiqué : "Après examen des témoignages, déclarations, constatations techniques et scientifiques, le parquet de Dunkerque a décidé ce jour du placement en garde à vue de l’épouse de la victime. L’objet de cette mesure est de confronter sa version des faits aux éléments recueillis dans l’enquête". Les policiers avaient donc des doutes sur le récit de la trentenaire. Elle a été longuement interrogée par les hommes de la police judiciaire, qui avaient découvert que des tensions existaient au sein du couple, en exploitant leurs téléphones.
Lors des constatations sur le lieu des faits, les policiers ont découvert deux couteaux ensanglantés à l'extérieur de la maison, mais également des gants, une lampe torche et un ordinateur portable, ce qui laissait penser que les auteurs avaient pris la fuite en abandonnant leurs armes et une partie de leur butin.