Fusillade mortelle à Grenoble : la garde à vue des trois policiers a été levée

L'enquête de l'IGPN "se poursuit en flagrance" a précisé le parquet.
Fusillade mortelle à Grenoble : la garde à vue des trois policiers a été levée
Illustration. (Aurelien Morissard / IP3 Press / Maxppp)
Par Actu17
Le jeudi 6 octobre 2022 à 11:40 - MAJ jeudi 6 octobre 2022 à 11:52

Les trois policiers qui ont ouvert le feu à Grenoble (Isère) lors d'une course-poursuite et d'une fusillade avec un chauffard, dans la nuit de mardi à mercredi, ont été remis en liberté au terme de leur garde à vue a annoncé le parquet ce jeudi matin. L'enquête de l'Inspection générale de la police nationale (IGPN) "se poursuit en flagrance" a précise la même source.

Le chauffard, Ouania K., âgé de 30 ans, bien connu de la police et la justice, est quant à lui toujours hospitalisé et n'a pas encore pu être interrogé par les enquêteurs de la police judiciaire, en raison de son état médical, a souligné le parquet. Son pronostic vital n'est néanmoins pas engagé.

L'autopsie de la passagère, une jeune femme de 18 ans, va être pratiquée ce jeudi. Cette dernière a été mortellement blessée par un tir au niveau du cou. Une information judiciaire va être ouverte dès que l'audition du chauffard aura été réalisée a ajouté le parquet.

«Trois ou quatre» tirs sur les policiers

L'intervention des policiers a débuté vers 02h20 la nuit du drame. Le conducteur d'une Renault Mégane a refusé d'obtempérer aux forces de l'ordre sur la commune de Saint-Martin-d’Hères. Dans sa fuite, il a ouvert le feu à "trois ou quatre reprises" sur les policiers. Ouania K. a percuté des véhicules de police et aurait foncé sur les fonctionnaires, qui ont ouvert le feu à plusieurs reprises pour le stopper.

Cet homme avait déjà été condamné à huit ans de prison, en 2013, pour avoir ouvert le feu sur des policiers de la brigade anticriminalité (BAC), à Carpentras (Vaucluse). Il faisait également l'objet de quatre fiches de recherche ainsi que d'une décision de reconduite à la frontière. Son nom est, en outre, associé a pas moins de 48 antécédents judiciaires dans le fichier des forces de l'ordre (TAJ) selon nos informations.