Infirmière poignardée à mort à Reims : le suspect mis en examen pour assassinat et écroué

Franck F., 59 ans, soupçonné d'avoir poignardé à mort une infirmière et blessé grièvement une secrétaire médicale au CHU de Reims, a été mis en examen pour "assassinat" et "tentative d'assassinat". Souffrant de schizophrénie et de paranoïa, il a été placé en détention provisoire.
Infirmière poignardée à mort à Reims : le suspect mis en examen pour assassinat et écroué
L'entrée du CHU de Reims. (Google view)
Par Actu17
Le mercredi 24 mai 2023 à 19:21

Franck F., l'homme de 59 ans soupçonné d'avoir poignardé à mort une infirmière de 37 ans, Carène Mezino, à l'hôpital Maison-Blanche de Reims (Marne) a été mis en examen pour "assassinat" avant d'être placé en détention provisoire ce mercredi a annoncé le parquet.

Cet homme, souffrant de schizophrénie et de paranoïa, est suspecté d'avoir également grièvement blessé une secrétaire médicale dans l'unité de médecine du travail du CHU de Reims.

Selon les déclarations du procureur de la République de Reims, Matthieu Bourrette, le suspect a admis lors de ses auditions en garde à vue avoir infligé "plusieurs coups de couteau" aux victimes "en raison de leur qualité", ajoutant qu'il en "voulait à la psychiatrie". De plus, il a reconnu "avoir pensé son forfait depuis plusieurs mois", ayant acheté le "couteau de cuisine" de 20 cm qu'il a utilisé le jour même de l'agression. Il a déclaré aux forces de l'ordre que "chaque fois qu'il croiserait une blouse blanche, il la planterait parce qu'il voulait se venger", alléguant "avoir été maltraité depuis plusieurs années par le milieu psychiatrique".

La victime, Carène Mezino, était âgée de 37 ans et mère de deux enfants de 8 et 11 ans. Elle a été attaquée dans un vestiaire de l'hôpital et a succombé à ses blessures multiples au thorax et à l'abdomen, ce qui a entraîné une hémorragie interne. Sa collègue, une secrétaire médicale, a survécu après avoir reçu cinq coups de couteau et est maintenant hors de danger.

La garde à vue de Franck F. a été décrite comme "difficile" par le procureur, qui a souligné que le suspect a montré "aucun regret, aucune empathie" pour les victimes. Depuis 1985, il était suivi en psychiatrie et avait effectué plusieurs séjours dans des hôpitaux spécialisés, le dernier datant de 2021. Selon des membres du personnel médical, il avait été vu déambulant dans le service peu de temps avant l'attaque.