Le lundi 2 octobre 2023 à 20:14
Le rappeur Booba, de son vrai nom Élie Yaffa, a été mis en examen ce lundi à Paris pour "harcèlement moral aggravé" envers Magali Berdah, fondatrice de Shauna Events. L'artiste de 46 ans a été placé sous contrôle judiciaire a annoncé le parquet, confirmant une information du Parisien. Le juge d'instruction a également placé Booba sous le statut de témoin assisté pour des faits de "menaces de mort" et de "recel", selon le quotidien francilien.
L'affaire intervient dans le sillage de plusieurs plaintes déposées par Magali Berdah, âgée de 41 ans. Depuis mai 2022, elle est la cible d'attaques personnelles en ligne. Selon elle, Booba mène une campagne de cyberharcèlement à son encontre depuis plus d'un an.
Outre Booba, 28 autres personnes vont être jugées pour cyberharcèlement aggravé, menaces de mort, ou menaces de crime envers Magali Berdah. Les audiences sont prévues pour les 27 novembre, 11 décembre, et 24 janvier prochains. Les prévenus sont de profils variés, certains ayant déjà des antécédents judiciaires.
«Influvoleurs»
Booba, qui vit la majorité de l'année aux États-Unis, s'est défendu en se présentant comme un "lanceur d'alerte" contre ce qu'il nomme les "influvoleurs". Il a également déposé une plainte pour dénoncer des pratiques commerciales trompeuses de Shauna Events, entraînant l'ouverture d'une enquête préliminaire à Grasse (Alpes-Maritimes), en septembre 2022.
A la suite de sa mise en examen, Booba a publié une vidéo sur le réseau social X (anciennement Twitter) dans laquelle il s'exprime : "Je suis en liberté, tout va bien. La piraterie n’est jamais finie". Son entourage a précisé que "l’entretien [avec le juge] s’est déroulé de manière satisfaisante, et Booba a pu confirmer sa volonté de collaborer devant la justice".
Merci à tous pour votre soutien pendant ce long périple... #LPNJF ☠️ pic.twitter.com/ybQ2wedbEH
— Booba (@booba) October 2, 2023
Magali Berdah sera jugée en décembre prochain
Magali Berdah a de son côté été placée en garde à vue la semaine dernière à Nice (Alpes-Maritimes), pour des suspicions de malversations financières datant de 2014 et 2015. Elle sera jugée en décembre prochain pour ces faits présumés. Par ailleurs, elle a également déposé une plainte contre le réseau social X pour complicité de cyberharcèlement, une plainte qui est toujours en cours d'examen par le parquet de Paris.
La notion de cyberharcèlement a été instaurée par une loi de 2018 en France. Selon cette loi, le harcèlement peut être constitué si plusieurs personnes s'en prennent à une même victime de manière répétée.