Le lundi 21 novembre 2022 à 22:20
Le corps de Vanessa, collégienne de 14 ans retrouvée tuée vendredi dans le Lot-et-Garonne, va être rapatrié en Espagne, où elle a vécu plusieurs années avec ses parents, a annoncé lundi le maire de Tonneins.
"La famille souhaite enterrer la petite dans la région de Grenade, d'où elle venait" avant de s'installer en France, a déclaré Dante Rinaudo lors d'un point-presse, précisant que les parents étaient d'origine colombienne.
L'adolescente a été enlevée près de son collège par un homme de 31 ans, mis en examen et écroué dimanche pour viol et meurtre. Une marche blanche sera organisée vendredi dans la commune pour la victime, aînée d'une fratrie de trois enfants, après une messe qui aura lieu à 17h30. "La population se sent concernée... ça aurait pu être ma fille, ma sœur. Pour nous, c'est un enfant de notre ville", a ajouté le maire qui a ajouté l'ouverture prochaine d'une cagnotte "pour aider financièrement" la famille. Devant les grilles du collège Germillac, plusieurs dizaines de fleurs et messages de soutien ont été déposés, a constaté lundi un journaliste de l’AFP sur place.
Romain C. est rapidement passé aux aveux
Le suspect, Romain C., est un intérimaire habitant à Marmande avec sa compagne, mère d'un enfant de cinq ans, et un bébé qu'ils ont eu ensemble. Arrêté le soir des faits, il a expliqué en garde à vue avoir passé la matinée dans sa voiture, en fumant du cannabis, près du collège. Après avoir remarqué la victime, il l'a fait "entrer de force dans son véhicule avant de rapidement quitter les lieux". Il l'a par la suite violée avant de l'étrangler, avait indiqué le parquet dimanche. Le corps de l'adolescente a été retrouvé dans une maison abandonnée au nord de Tonneins.
Présente lors du point-presse, la présidente de l'association de protection de l'enfance La Mouette, Annie Courgue, a indiqué avoir "accompagné les parents sous le choc qui ont dû être hospitalisés dans la nuit de vendredi à samedi". L'association a aussi missionné sa vice-présidente, la sénatrice LR Christine Bonfanti-Dossat, "pour qu'elle interpelle le gouvernement".
"D'abord pour que les caméras de vidéosurveillance soient obligatoires à l'entrée des écoles", puis pour "prendre des mesures pour éviter la récidive", évoquant le passé du suspect, condamné à l'âge de 15 ans à 15 jours d'emprisonnement pour des faits d'agression sexuelle sur mineur.