Meurtre de Lola à Paris : internée d'office, la suspecte a été interrogée

Dahbia B., mise en examen pour le meurtre de la jeune Lola à Paris en octobre 2022, est actuellement hospitalisée à l'Unité pour malades difficiles (UMD) de Villejuif. La responsabilité pénale de la jeune femme reste au cœur des débats judiciaires dans ce dossier.
Meurtre de Lola à Paris : internée d'office, la suspecte a été interrogée
Dahbia B. a été filmée alors qu'elle entrait dans l'immeuble avec la petite Lola, le 14 octobre 2022. (vidéoprotection / DR)
Par Actu17
Le mercredi 26 juillet 2023 à 12:37

Dahbia B., soupçonnée d'avoir tué la jeune Lola, 12 ans, à Paris en octobre 2022, est actuellement hospitalisée à l'Unité pour malades difficiles (UMD) de Villejuif, dans le Val-de-Marne rapporte RMC ce mercredi. Âgée de 25 ans, elle se trouvait en détention provisoire à Fresnes depuis le 18 octobre 2022.

En raison de comportements auto-destructeurs et d'agressions envers le personnel pénitentiaire, elle a été internée contre son gré à l'UMD de Villejuif, qui possède des infrastructures adaptées pour accueillir des patients en crise, rapportent nos confrères. Cette hospitalisation ne remet pas en question sa responsabilité pénale dans le cadre de l'instruction en cours.

Une première expertise psychiatrique a conclu à "aucun trouble psychique ou neuropsychique ayant aboli ou altéré son discernement", tout en notant "le trouble grave et complexe de sa personnalité". Cette responsabilité pénale avait été établie lors de plusieurs rencontres entre l'experte et Dahbia B. à la maison d’arrêt des femmes de Fresnes, en novembre 2022.

Des aveux durant sa garde à vue

Dans l'attente des conclusions d'une contre-expertise demandée par la défense, Dahbia B. a été interrogée par les enquêteurs le 8 juin dernier sur les faits qui lui sont reprochés. L'équipe médicale de l'UMD a donné son accord pour cet interrogatoire. La jeune femme avait avoué, au cours de sa garde à vue, avoir violé et tué Lola, le vendredi 14 octobre 2022.

Le meurtre de Lola avait provoqué une grande émotion en France l'automne dernier, et suscité de nombreuses réactions politiques concernant le statut de la suspecte, qui était visée par une obligation de quitter le territoire français (OQTF). Le corps de la petite fille avait été retrouvé dans une malle près de son immeuble dans le XIXe arrondissement de Paris, rue Manin.