Le mercredi 23 novembre 2022 à 15:42
Des fouilles sont menées mercredi et jeudi dans l'Orne pour tenter de retrouver le corps de Marlaine Marquis, une femme que son mari dit avoir tuée en 1989, a annoncé la gendarmerie lors d'une conférence de presse.
"50 militaires de la gendarmerie et de l'armée de terre" venant de différents départements "sont déployés pendant 48 heures depuis ce matin", a déclaré mercredi aux journalistes le colonel Pierre-Olivier Benech, commandant du groupement de gendarmerie de l'Orne. Le gendarme mentionne "des moyens considérables et hors norme au regard de l'ancienneté des faits", avec la mobilisation de drones, d'un anthropologue, de plongeurs, d'un géoradar et d'un détecteur de métaux. "Deux phases de recherches" avaient déjà été menées en juin, sans succès, a rappelé M. Benech.
Cette nouvelle opération intervient "dans une galerie horizontale à quelques mètres sous le sol où le suspect dit avoir caché sa compagne sous des tôles", d'où la présence d'un régiment du génie équipé d'un "détecteur de matières ferreuses", a précisé le militaire. Cet équipement n'était pas présent à La Chapelle-Souëf, à une cinquantaine de kilomètres à l'est d'Alençon, lors des fouilles de juin, a expliqué Bruno Langlois, commandant de la section de recherches de Caen.
Un signalement des deux enfants du couple
Marlaine Marquis a disparu en 1989. A l'époque, son compagnon avait rassuré son entourage en expliquant que son épouse l'avait quitté pour un autre homme. Âgé désormais de 62 ans, l'homme a avoué il y a quelques mois avoir étranglé la jeune femme.
L'enquête n'avait démarré qu'en 2021, à la suite d'un signalement des deux enfants du couple, aujourd'hui majeurs. Le chef du cabinet de communication de la gendarmerie de Normandie, Julie Bergey, a confirmé le placement sous contrôle judiciaire du suspect et sa mise en examen pour séquestration et enlèvement. Le parquet d'Alençon n'a pas souhaité communiquer mercredi.
En juin, le procureur avait indiqué que la prescription des crimes était de 10 ans au moment des faits. Interrogée lors des premières fouilles en juin par le site actu.fr, la fille de la victime présumée avait déclaré qu'elle et son frère voulaient "juste le corps de notre maman afin d’avoir un endroit où se recueillir ".