Paris : Il met de la drogue dans un tiramisu pour violer une femme chez elle, l'homme écroué

INFO ACTU17. Elle avait prévu de passer la soirée avec un homme rencontré sur internet. Mais ce dernier avait en tête un tout autre scénario et a ramené un dessert à cette femme... un tiramisu qui contenait une forte dose d'anxiolytique. La victime inconsciente a ensuite été abusée sexuellement. L'enquête a permis d'interpeller rapidement le suspect qui dort désormais en prison.
Paris : Il met de la drogue dans un tiramisu pour violer une femme chez elle, l'homme écroué
Illustration. (Actu17)
Par Actu17
Le mercredi 7 décembre 2022 à 21:36 - MAJ jeudi 8 décembre 2022 à 12:23

Droguée pour être violée, à son domicile. Une femme s'est présentée au commissariat du XVe arrondissement de Paris vers 01h30, dans la nuit du lundi 28 au mardi 29 novembre dernier. Elle vient de se réveiller après s'être endormie soudainement, durant plusieurs heures, et n'a presque aucun souvenir de la soirée qu'elle vient de passer avec un homme, chez elle. Lorsqu'elle a repris connaissance, il avait disparu.

Depuis qu'elle a rouvert les yeux, elle est nauséeuse et exténuée. Elle confie aux policiers son impression d'avoir été droguée par celui qui est venu lui rendre visite. Cet homme avait ramené deux tiramisus. L'un pour son hôte, le second pour lui. La plaignante âgée d'une trentaine d'années se souvient qu'elle a perdu connaissance peu après avoir mangé le dessert italien, alors même que son invité avait débuté un massage du dos.

Conduite à l'hôpital Georges-Pompidou, elle a subi des examens et des prélèvements ont été réalisés. Sur son corps, des traces correspondant à un acte sexuel sont relevés. La trentenaire, choquée, reste confuse quant au viol qu'elle a vraisemblablement subi durant son sommeil.

Une forte dose de Lexomil

A sa sortie de l'hôpital, elle dépose plainte et une nouvelle audition a lieu avec les enquêteurs du XVe arrondissement, afin d'en savoir plus sur le déroulement de cette soirée. "Elle a confié aux policiers que cet homme était venu à son domicile dans le cadre d'une prestation sexuelle tarifée, après une prise de contact sur un site d'escort-girl", expose une source proche de l'affaire. L'homme est reparti avec les 500 euros qu'il avait apportés et qu'il devait laisser à cette femme pour ce rapport sexuel.

Les résultats de la prise de sang de la trentenaire effectuée à l'hôpital montrent qu'elle a, cette nuit-là, ingéré une forte dose de Lexomil. Pour les enquêteurs, l'hypothèse d'un acte prémédité où la victime a été droguée avant d'être abusée sexuellement, prend forme. Les investigations se poursuivent et les fonctionnaires ne parviennent pas à identifier le suspect avec son numéro de téléphone. La ligne n'est pas à son nom. Dans la journée de mardi, il reprend contact avec la victime. Elle lui propose un nouveau rendez-vous. Au milieu de l'après-midi, le suspect se présente au domicile de cette femme dans le XVe arrondissement. Les policiers l'attendaient discrètement : il est immédiatement interpellé.

Il passe aux aveux mais nie le viol

Placé en garde à vue, cet homme de 47 ans de nationalité bangladaise ne tarde pas à passer aux aveux. "Il a reconnu qu'il avait mis du Lexomil dans le tiramisu qu'il a offert à la victime", poursuit notre source. Un anxiolytique prescrit par son médecin. Le suspect nie toutefois avoir violée cette femme, assurant qu'il lui a seulement fait un massage avant de repartir avec l'argent, une fois qu'elle s'était endormie. "Les investigations ont montré qu'il était longuement resté au domicile de la victime alors qu'elle était inconsciente", souligne la même source. "Des analyses ADN sont en cours et permettront de montrer de manière irréfutable si la victime a été violée durant son sommeil, ce qui est vraisemblablement le cas".

Le suspect serait par ailleurs déjà connu des services de police et de justice pour des faits similaires, avec le même mode opératoire, sur des prostitués, qui ont été droguées avant d'être violées. Déféré au terme de sa garde à vue jeudi 1er décembre, cet homme domicilié dans les Hauts-de-Seine a été placé en détention provisoire. Il devait être jugé dans le cadre d'une comparution immédiate des chefs "d'administration de substance nuisible", "violences aggravées", "non justification d'adresse par une personne enregistrée au fichier des délinquants sexuels" et "vol aggravé par deux circonstances" nous précise le parquet de Paris. L'homme a demandé du temps pour préparer sa défense et son procès a été reporté à une date ultérieure.