Le jeudi 8 février 2024 à 12:54
Deux enquêtes ont été ouvertes après un échange de tirs ayant entraîné la mort d'un suspect de 26 ans, qui se trouvait devant le domicile de son ex-compagne malgré une interdiction de la justice, et les policiers, à Noisy-le-Grand (Seine-Saint-Denis), ce mercredi soir. Un policier a été blessé à un bras.
Le parquet de Bobigny indique dans un communiqué ce jeudi qu'une enquête du chef de "tentative d'homicide volontaire sur personne dépositaire de l'autorité publique" a été ouverte et confiée au service départemental de police judiciaire de la Seine-Saint-Denis (SDPJ 93). Une deuxième enquête, ouverte du chef de "violences volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner", a été confiée à l'inspection générale de la police nationale (IGPN).
Une femme de 24 ans a déclenché son téléphone grave danger (TGD) vers 19h15 "lorsque son ex-compagnon, âgé de 26 ans, se présentait à son domicile et frappait à sa porte", détaille le parquet. Elle se trouvait dans son appartement avec les deux enfants du couple et sa mère. Un équipage de la brigade anticriminalité (BAC) du commissariat de Noisy-le-Grand s'est rendu sur place.
Quatre tirs des policiers
Les deux policiers ont pénétré dans le bâtiment et ont croisé le suspect dans les parties communes. "Dans des circonstances que l'enquête devra déterminer, et en l'état des éléments recueillis à ce stade, l'individu faisait usage de son arme à feu en direction des policiers, blessant l'un d'eux au bras", ajoute le parquet. "Ceux-ci ripostaient et tiraient chacun à deux reprises en direction de l'individu, qui était touché. Malgré l'intervention des secours, son décès était constaté à 20h25".
L'un des deux fonctionnaires a été blessé. Il présentait "une plaie traversante à l'avant-bras droit". La victime a été transportée à l'hôpital sans que son pronostic vital soit engagé. Selon des sources policières, l'arme de l'agresseur serait de calibre 9mm.
L'homme déjà condamné par le passé
Le suspect était bien connu de la justice. Il a en effet été déjà condamné pour des faits de violences conjugales sur une autre compagne et avait "fait l'objet d'une procédure de comparution immédiate devant le tribunal correctionnel de Bobigny le 21 janvier 2024 pour des faits de violences habituelles n'ayant pas entraîné d'incapacité supérieure à huit jours par conjoint, commises du 1er juillet 2019 au 18 janvier 2024, à l'encontre de la jeune femme ayant déclenché son TGD".
L'homme de 26 ans, après avoir été placé en détention provisoire "dans l'attente de la réunion du tribunal le 24 janvier 2024, il était mis sous contrôle judiciaire comportant notamment l'interdiction d'entrer en contact avec la victime et l'interdiction de paraître au domicile". L'affaire avait été renvoyée au 5 juin prochain. Dans l'attente, le parquet précise que le téléphone grave danger avait été remis en urgence à la victime, le 25 janvier dernier.