Le dimanche 3 septembre 2023 à 13:25 - MAJ lundi 4 septembre 2023 à 19:39
Georges D., l'homme de 61 ans soupçonné d'avoir tué son ex-épouse, Karen, 42 ans, en pleine rue à La Croix-de-la-Rochette près de Chambéry (Savoie), jeudi, a été mis en examen du chef d'assassinat avant d'être placé en détention provisoire, indique ce dimanche le parquet de Chambéry dans un communiqué.
Le tueur présumé, qui avait divorcé avec la victime en 2021, "s’est expliqué sur les faits qui lui sont reprochés" durant sa garde à vue et lors de son interrogatoire de première comparution devant le magistrat, précise le parquet. "En l’état de ses déclarations à ce stade de la procédure, il admet son implication dans la mort de la victime mais conteste toute intention d'homicide", précise la même source.
Georges D. a été interpellé par les gendarmes, vendredi matin, à quelques kilomètres du lieu des faits. La victime, mère de quatre enfants, a été tuée avec une arme qui pourrait être "de type machette" selon le parquet, sous les yeux de son fils de 3 ans, qu'elle a eu avec son compagnon actuel. Elle a reçu "plus d’une dizaine de violents coups". Karen, qui travaillait au commissariat de Chambéry et qui était en repos, venait de déposer son autre enfant à la crèche lorsqu'elle a été sauvagement attaquée.
«Un jour il y aura un fait divers, je la buterai»
Les premiers éléments de l'enquête ont montré que le meurtrier présumé, domicilié à Nice (Alpes-Maritimes), était présent depuis plusieurs jours dans un camping du secteur, où il dormait dans sa voiture. Sur sa page Facebook, Georges D. a écrit dimanche dernier se sentir "déterminer", précisant être en "stage survivalisme". Le 10 août sur Facebook, il écrivait : "un animal blessé peut faire très mal", le tout accompagné de la photo d'un loup. "Il avait dit 'tu verras un jour il y aura un fait divers. Je la buterai'", a confié un proche du suspect, à BFMTV. "Pour moi, il est allé au bout de son truc. Il a fait ce qu'il avait dit".
"Dans le cadre de la séparation, il [Georges D.] avait notamment été condamné le 10 novembre 2020 par le tribunal correctionnel de Nice pour non respect d’une ordonnance de protection rendue au profit de la victime par le juge aux affaires familiales", a indiqué le parquet. Il avait écopé d'une amende. Après la séparation, Georges D. est retourné vivre chez sa mère, tandis que Karen avait été mutée à Chambéry où elle avait refait sa vie.