Le lundi 6 juin 2022 à 16:07 - MAJ lundi 6 juin 2022 à 20:18
Le chauffard de 38 ans qui a refusé le contrôle de police à Paris dans le XVIIIe arrondissement samedi matin a été brièvement placé en garde à vue pour "tentative d’homicide sur personne dépositaire de l’autorité publique", ce lundi en début d'après-midi à l’hôpital. La mesure a finalement été levée étant donné qu'il "n'est pas en état d'être entendu à ce stade", a indiqué le parquet de Paris.
Dans le même temps, la garde à vue des trois policiers qui ont ouvert le feu a été prolongée ce lundi. Les fonctionnaires ont été placés en garde à vue dimanche dans les locaux de l'inspection générale de la police nationale (IGPN), "du chef de violences ayant entraîné une ITT de plus de 8 jours avec arme par personne dépositaire de l'autorité publique, et désormais également de violences ayant entraîné la mort sans intention de la donner par personne dépositaire de l'autorité publique", ajoute le parquet.
Les faits se sont produits vers 11 heures ce samedi, dans le quartier de Barbés. Un homme au volant d'une Peugeot 207, avec trois passagers, a refusé d'obtempérer aux policiers à vélo de l'arrondissement. Il a pris la fuite avant d'être rattrapé un peu plus loin dans la circulation, dans la rue Custine, au carrefour avec la rue Doudeauville.
Le chauffard était en semi-liberté
Les forces de l'ordre lui ont ordonné de couper le contact mais ce dernier a refusé et a redémarré. Il aurait renversé un agent, tandis que trois autres fonctionnaires ont ouvert le feu à dix reprises au total. Le trentenaire au volant a été touché au niveau du thorax et grièvement blessé mais son état de santé s'est depuis amélioré. Sa passagère de 21 ans, touchée à la tête, est décédée des suites de ses blessures ce dimanche. Les deux personnes assises à l'arrière n'ont pas été blessées.
Le chauffard sans permis de conduire qui purge actuellement une peine de prison et qui bénéficie d’un régime de semi-liberté, était en "permission long week-end" au moment des faits. Il ne faisait pas l'objet d'une fiche de recherche, contrairement aux premières informations. Le trentenaire est pa ailleurs bien connu des services de police et son nom apparaîtrait près de 80 fois au fichier de traitement d'antécédents judiciaires (TAJ) d'après une source proche du dossier.
L'enquête du chef de "tentative d'homicide volontaire sur personne dépositaire de l'autorité publique" a été confiée au deuxième district de police judiciaire (DPJ).