Suicide de Lindsay, 13 ans, à Vendin-le-Vieil : quatre mineurs et un majeur mis en examen

Lindsay avait 13 ans quand elle a mis fin à ses jours le 12 mai dernier, à son domicile, dans le Pas-de-Calais. Cette dernière subissait du harcèlement, notamment à son collège de Vendin-le-Vieil. Cinq personnes ont été mises en examen dont quatre mineurs pour "harcèlement scolaire".
Suicide de Lindsay, 13 ans, à Vendin-le-Vieil : quatre mineurs et un majeur mis en examen
Lindsay était âgée de 13 ans. (DR)
Par Actu17
Le jeudi 25 mai 2023 à 19:31

Quatre mineurs et un majeur ont été mis en examen suite au suicide de la petite Lindsay, une jeune fille de 13 ans, victime de harcèlement. La jeune fille était scolarisée en classe de 4ème au collège Bracke-Desrousseaux à Vendin-le-Vieil (Pas-de-Calais).

Lindsay a mis fin à ses jours le 12 mai dernier à son domicile. Le procureur de la République de Béthune a précisé que les quatre mineurs ont été mis en examen du chef de "harcèlement scolaire ayant conduit au suicide" tandis que la personne majeure est poursuivie pour "menaces de mort". Ils ont tous été placés sous contrôle judiciaire, conformément aux réquisitions du parquet.

Une information judiciaire avait été ouverte le 20 mai des chefs de "harcèlement scolaire" ayant pour "effet une dégradation des conditions de vie altérant la santé et ayant conduit la victime au suicide".

Selon le rectorat de l'académie de Lille, l'établissement scolaire avait détecté un premier cas de harcèlement visant Lindsay. Suite à cela, une "commission harcèlement" avait délivré des "sanctions adéquates". L'un des étudiants impliqués avait quitté l'école par la suite. Depuis le 15 mai, une cellule de soutien psychologique est en place au collège.

Les abus commis envers Lindsay auraient débuté dès la rentrée scolaire de septembre dernier, allant des insultes au collège jusqu'à l'intimidation en ligne et par messagerie. Pap Ndiaye, le ministre de l'Éducation nationale, a publiquement dénoncé ce cas de harcèlement et a affirmé que "le harcèlement à l'école est un fléau que nous devons combattre collectivement : pour le bien-être de nos élèves, pour leur sécurité, pour le vivre-ensemble".

«C'est quand Lindsay est partie qu’ils ont décidé d’agir»

Betty Gervois, la mère de Lindsay, est revenue sur la mort de sa fille. "Ça a commencé à la rentrée de septembre. C’était des insultes au collège et ça continuait par message et sur internet", assure-t-elle à La Voix du Nord. Pour elle, la raison de ce harcèlement était la jalousie : "La jalousie ! Lindsay était jolie, coquette, elle avait tout pour elle !".

Selon la mère de la victime, Lindsay était une adolescente déterminée et douée pour l'école, mais son comportement et ses performances scolaires ont commencé à décliner sous le poids du harcèlement. Elle a fait tout son possible pour aider sa fille, prenant des rendez-vous chez un psychologue, rencontrant l'équipe du collège et signalant le problème aux services académiques. "J’ai frappé à toutes les portes" a-t-elle déploré, ajoutant : "Finalement, c’est quand Lindsay est partie qu’ils ont décidé d’agir !".

La famille de Lindsay et ses proches ont organisé une marche blanche le 24 mai, date à laquelle Lindsay aurait célébré son 14ème anniversaire. Une manière poignante de rendre hommage à une vie tragiquement écourtée et de sensibiliser davantage à la gravité du harcèlement scolaire.