Le samedi 12 octobre 2024 à 18:07
Un homme et une adolescente ont été mis en examen ce vendredi dans l'enquête sur l'agression d'un surveillant pénitentiaire à son domicile de Montreuil (Seine-Saint-Denis), survenue le 26 septembre dernier. Les deux suspects ont été placés en détention provisoire, indique le parquet de Bobigny dans un communiqué.
Il était environ 22h30 lorsque les faits se sont produits. Les trois agresseurs se sont présentés au domicile du fonctionnaire de 41 ans qui travaille au Centre pénitentiaire de la Santé, à Paris (XIVe arrondissement). Encagoulés, ils ont pénétré de force dans son appartement et ont exhibé une arme de poing. Le surveillant pénitentiaire a reçu des coups au visage. Sa compagne âgée de 35 ans était présente au moment des faits "mais n'a pas été blessée", a précisé le parquet. Aucune autre personne n'était présente dans le logement lors de cette agression.
"Fais attention la prochaine fois au quartier d’isolement", a lâché l'un des agresseurs au fonctionnaire, avant que le trio prenne la fuite. Selon le syndicat Force ouvrière (FO) Justice, les trois individus ont reproché à la victime "la récente découverte de téléphones portables lors de fouilles au quartier d’isolement".
Le deuxième homme mis hors de cause
Les enquêteurs du Service départemental de police judiciaire de la Seine-Saint-Denis (SDPJ 93), chargés des investigations, ont interpellé trois suspects lundi et mardi dans cette affaire, deux hommes et cette adolescente, qui ont été placés en garde à vue. L'un des deux hommes "a été mis hors de cause", indique le parquet.
Au terme de leur garde à vue, les deux suspects ont été présentés à un juge d'instruction. L'homme a été mis en examen des chefs de "violences ayant entraîné une incapacité de travail n’excédant pas 8 jours sur agent de l’administration pénitentiaire avec arme et par pluralité d’auteurs en récidive", "violences ayant entraîné une incapacité de travail n’excédant pas 8 jours avec arme, préméditation et par pluralité d’auteurs en récidive", "menace de commettre un crime ou un délit contre les personnes ou les biens à personne dépositaire de l’autorité publique en récidive", "participation à association de malfaiteurs en vue de la préparation d’un délit puni de 10 ans d’emprisonnement en récidive", et d'"acquisition, détention, transport sans autorisation d’arme de catégorie B par au moins 2 personnes en récidive". Le suspect a sollicité un débat différé devant le juge des libertés et de la détention (JLD), il a été écroué en l'attente.
La jeune fille mineure a quant à elle été mise en examen des chefs de "complicité de violences ayant entraîné une incapacité de travail n’excédant pas 8 jours sur agent de l’administration pénitentiaire avec arme et par pluralité d’auteurs", "complicité de violences ayant entraîné une incapacité de travail n’excédant pas 8 jours avec arme, préméditation et par pluralité d’auteurs", "participation à association de malfaiteurs en vue de la préparation d’un délit puni de 10 ans d’emprisonnement", "acquisition, détention, transport sans autorisation d’arme de catégorie B par au moins 2 personnes en récidive", et de "conduite sans permis". Elle a été placée en détention provisoire par le JLD.