Trafics à la prison de Réau : six surveillants mis en examen, deux ont été écroués

Six surveillants pénitentiaires de la prison de Réau (Seine-et-Marne) ont été mis en examen, soupçonnés d'avoir participé à des trafics internes, notamment de drogue, dans l'établissement. Deux d'entre eux ont été placés en détention provisoire.
Trafics à la prison de Réau : six surveillants mis en examen, deux ont été écroués
Un surveillant pénitentiaire à Aix-en-Provence, le 14 mars 2022. (Illustration / Obatala-photography / Shutterstock)
Par Actu17
Le vendredi 15 mars 2024 à 11:04

Six surveillants de la prison de Réau (Seine-et-Marne) ont été mis en examen, dont deux ont été écroués, étant soupçonnés d'avoir participé à des trafics, notamment de stupéfiants, dans l’établissement pénitentiaire, a annoncé ce vendredi le procureur de  la République de Melun, Jean-Michel Bourlès.

Ils avaient été placés en garde à vue mardi pour avoir "participé à l’introduction en détention d’objets ou substances interdites notamment des téléphones portables, des bouteilles d’alcool et des produits stupéfiants", selon le parquet. Deux des surveillants ont été placés en détention provisoire, trois autres ont été incarcérés dans l’attente de débats contradictoires, qui auront lieu lundi et mardi. Le sixième a été placé sous contrôle judiciaire avec interdiction d’exercer son activité professionnelle.

Des milliers d'euros découverts au domicile des suspects

Ces surveillants sont soupçonnés d’avoir débuté leurs trafics en octobre 2022. Contre rémunération, ils auraient fait passer clandestinement dans la prison, de la résine de cannabis, des téléphones et chargeurs, ainsi que de l'alcool et des bouteilles de parfum, d'après une source proche du dossier citée par l'AFP. Plusieurs milliers d’euros en numéraire ont été retrouvés aux domiciles de certains des suspects.

L’enquête, confiée au commissariat de Melun-Val de Seine, avait débuté après un signalement des services pénitentiaires. Une information judiciaire a été ouverte ce jeudi pour trafic de stupéfiants, remise illicite d’objets en détention, blanchiment et corruption et association de malfaiteurs. Les investigations se poursuivent.