Trois enfants tués à Taninges : le corps de la mère vraisemblablement découvert en Suisse

Le corps de Déborah P., une institutrice de 45 ans soupçonnée d’avoir tué ses trois enfants mardi dans leur chalet familial à Taninges (Haute-Savoie), a vraisemblablement été retrouvé sans vie ce mercredi matin dans une voiture stationnée en Suisse. Une enquête pour "homicides volontaires" a été ouverte dans cette affaire.
Trois enfants tués à Taninges : le corps de la mère vraisemblablement découvert en Suisse
Illustration. (Michael Derrer Fuchs / Shutterstock)
Par Actu17
Le mercredi 13 novembre 2024 à 18:50

Le corps d’une femme, qui serait celui de Déborah P., une institutrice de 45 ans activement recherchée depuis mardi, a vraisemblablement été découvert ce mercredi matin dans une voiture stationnée à Champéry, dans le canton du Valais (Suisse), comme révélé par la RTS. Cette femme est soupçonnée du meurtre de ses trois enfants, retrouvés sans vie dans leur chalet familial à Taninges (Haute-Savoie) mardi. Une identification formelle est en cours. Nos confrères de la RTS affirment que la police suisse a confirmé aux enquêteurs français qu'il s'agit bien du corps de la mère recherchée, qui est de nationalité franco-suisse. Champéry, commune suisse située à environ 70 kilomètres de Taninges, est accessible par la route en environ une heure et demi.

Peu après 12h30 mardi, ce sont les grands-parents qui ont découvert les corps sans vie des trois enfants dans la maison familiale, a précisé le maire de Taninges, Gilles Peguet, au Dauphiné Libéré. Ils ont immédiatement donné l’alerte. Déborah P. avait laissé une lettre. Les secours, dépêchés sur place, n’ont pu que constater les décès des victimes : deux garçons âgés de 2 et 11 ans, ainsi qu’une fille de 13 ans. "Des premières constatations, il est établi que les victimes présentent des plaies par arme blanche", a précisé Boris Duffau, procureur de la République de Bonneville. Des autopsies doivent être réalisées à l’Institut médico-légal (IML) de Grenoble afin de préciser les causes exactes des décès.

Une famille recomposée

Les trois enfants étaient issus d’une famille recomposée. Les deux aînés étaient nés d’une première union de Déborah P., tandis que le benjamin était le fils de son actuel compagnon, avec qui elle vivait dans le chalet. Une enquête pour "homicides volontaires" a été ouverte, confiée aux gendarmes de Bonneville, appuyés par la section de recherches de Chambéry. "L’enquête se poursuit afin de déterminer les circonstances exactes de la commission des faits", a ajouté le procureur.

Déborah P., qui n’avait plus donné signe de vie depuis le drame, souffrait de dépression. Cette femme, institutrice dans une école primaire d’un village proche de Taninges, avait franchi la frontière suisse peu après les faits, selon les douanes. Selon Le Dauphiné, son véhicule a été retrouvé à Champéry, vers 10 heures, avec son corps sans vie à l'intérieur.

Les enquêteurs s’efforcent désormais de reconstituer le déroulé précis des événements. Plusieurs auditions de l’entourage proche sont en cours pour comprendre les motivations de cette femme. Le rectorat de l’académie de Grenoble a mis en place une cellule d’écoute dans les établissements où Déborah P. avait travaillé. Une cellule d’urgence médico-psychologique a également été mise en place à la mairie de Taninges.