Tuerie de Chevaline : le dossier bientôt au pôle «cold cases» de Nanterre

Le 5 septembre 2012, un homme de 50 ans, son épouse de 47 ans et sa belle-mère de 74 ans avaient été retrouvés morts, tués de plusieurs balles dans la tête, dans leur voiture sur une route de montagne près de Chevaline, sur les hauteurs du lac d'Annecy. L'une des fillettes du couple a été grièvement blessée. Le tueur n'a pas été retrouvé jusqu'ici.
Tuerie de Chevaline : le dossier bientôt au pôle «cold cases» de Nanterre
Un bouquet de fleurs en hommage aux victimes, sur le lieux de la tuerie de Chevaline, près d'Annecy (est de la France), où quatre personnes ont été tuées le 5 septembre 2012. (AFP/Archives)
Par Actu17 avec AFP
Le mercredi 27 juillet 2022 à 15:22

Le dossier de la "tuerie de Chevaline", quadruple meurtre non élucidé depuis 2012, pourrait atterrir au nouveau pôle "cold cases" de Nanterre, a annoncé mercredi à l'AFP le parquet d'Annecy, celui-ci bénéficiant davantage de "moyens humains dédiés".

Comme indiqué par Le Parisien, le parquet d'Annecy a requis le dessaisissement du juge local, en vue de sa transmission au nouveau pôle judiciaire consacré "aux crimes en série et non élucidés". La procureure d'Annecy Lise Bonnet-Mathis attend un retour pour "début août" du juge d'instruction de Nanterre, au sujet de cette requête.

Le 5 septembre 2012, un Britannique d'origine irakienne de 50 ans, Saad al-Hilli, son épouse de 47 ans et sa belle-mère de 74 ans avaient été retrouvés morts dans leur voiture, avec plusieurs balles dans la tête, sur une route de campagne près de Chevaline, non loin du lac d'Annecy.

L'une des fillettes du couple al-Hilli avait été grièvement blessée tandis que la seconde, recroquevillée sous les jambes de sa mère, s'en était miraculeusement sortie indemne. Un cycliste de la région, Sylvain Mollier, 45 ans, probable victime collatérale, avait également été abattu.

Énigme judiciaire, l'affaire Chevaline a déjà donné lieu à des milliers d'heures d'enquête et d'auditions, des tonnes de documents épluchés et quatre interpellations, sans pour autant livrer son mystère.

173 crimes non élucidés

Le garde des sceaux Eric Dupond-Moretti avait annoncé en janvier le lancement au 1er mars à Nanterre d'un pôle judiciaire dédié "aux crimes en série et non élucidés" afin de "permettre à ces dossiers de rester judiciairement vivants". La France comptait alors 173 crimes non élucidés pour lesquels la justice est saisie et 68 procédures de crimes sériels, selon lui.

Les affaires éligibles sont celles présentant une complexité particulière. Les crimes doivent être sériels et/ou leurs auteurs pas encore identifiés dix-huit mois après les faits. En mai, une centaine de dossiers étaient déjà en cours d'analyse, sept confiés à un juge d'instruction.