Le mardi 28 mai 2024 à 20:46
Une petite fille de 12 ans a été retrouvée sans vie au domicile familial, tandis que sa mère âgée de 39 ans, était blessée à ses côtés, comme l'a révélé Actu17. L'autopsie de l'enfant pratiquée ce mardi "n'a pas permis de mettre en évidence des éléments d'allure traumatiques et laissant penser à l’intervention d’un tiers", indique le procureur de la République de Valence, Laurent de Caigny, dans un communiqué ce mardi soir. Plusieurs pistes sont étudiées par les enquêteurs "dont l’une de survenue du décès purement accidentelle", souligne le magistrat.
C'est la mère de famille qui a donné l'alerte ce lundi matin, en précisant que sa fille était "décédée chez elle". Les policiers et les médecins du SMUR se sont rapidement rendus sur place. "La mère rapporte aux primo-intervenants avoir trouvé sa fille inerte le matin même dans son lit et les secours constatent qu'elle présente des blessures qu'elle dit s'être elle-même causées, sans que ses jours ne soient en danger", détaille le procureur. La fillette était déjà décédée et a été retrouvée "morte dans son lit".
Les secours prévenus «a minima 1h30 après le décès»
Des constatations ont été effectuées par les policiers. "Le médecin légiste venu sur place ne constate aucune plaie sur la victime mineure. Au regard des premiers éléments qu'il observe ou recueille sur l’état de santé préexistant de la mineure, le médecin légiste peut émettre plusieurs hypothèses, dont l’une de survenue du décès purement accidentel", poursuit Laurent de Caigny. Selon une source proche de l'affaire, l'hypothèse d'une asphyxie de la victime a également été évoquée par le médecin légiste.
"Le médecin situe l'heure du décès avant 8h30, ce qui laisse entendre que la mère a donc appelé les secours a minima 1h30 après le décès de sa fille", ajoute le procureur. "Ce délai conduisait à envisager sa garde à vue, au besoin à l’hôpital, mais son état de santé était jugé incompatible avec une telle mesure qui était levée. La mère restait hospitalisée et le médecin légiste venait constater ses blessures. Le légiste n’excluait pas que la mère ait pu s’infliger les blessures elle-même". La trentenaire se serait portée un coup de couteau, d'après notre source.
Des examens complémentaires en cours
Suite à l'autopsie, "le médecin légiste s’oriente plutôt vers une cause de décès médicale qui ne pourra être confirmée que par des examens complémentaires toxicologiques, anatomopathologique, bactériologiques", précise-t-on. "Des auditions d’intervenants sociaux auprès de la jeune fille défunte il ressortait que la mère était décrite comme soutenante et bienveillante avec son enfant, elle participait à toutes les activités nécessaires à son suivi médico-social et répondait toujours favorablement aux demandes des institutions qui l'accompagnait".
Les investigations se poursuivent et permettront de déterminer les causes du décès de cette enfant. Le service local de police judiciaire (SLPJ) de Valence est chargé des investigations.