Le mardi 26 novembre 2019 à 09:48 - MAJ mercredi 27 novembre 2019 à 08:48
Un hélicoptère de combat Tigre est entré en collision accidentellement avec un hélicoptère de manœuvre et d'assaut Cougar, au Mali, ce lundi soir vers 20 heures (heure de Paris), "lors d'une opération de combat contre les djihadistes". 13 militaires français ont perdu la vie.
« Selon toute vraisemblance, un abordage entre les deux aéronefs évoluant à très basse altitude serait à l’origine de l’accident », a expliqué l’état-major des Armées ce mardi matin.
L'Élysée a annoncé le décès des militaires dans un communiqué
"Le Président de la République annonce avec une profonde tristesse la mort de treize militaires français survenue au Mali dans la soirée du lundi 25 novembre 2019, dans l’accident de leurs deux hélicoptères, lors d’une opération de combat contre des djihadistes", indique la Présidence de la République dans un communiqué.
Emmanuel Macron salue "avec le plus grand respect la mémoire de ces militaires de l’armée de terre, six officiers, six sous-officiers, et un caporal-chef, tombés en opération et morts pour la France dans le dur combat contre le terrorisme au Sahel", précise le communiqué.
Treize de nos militaires sont morts hier au Mali. Ils étaient engagés dans une opération de combat contre des terroristes. Ces treize héros n’avaient qu’un seul but : nous protéger. Je m’incline devant la douleur de leurs proches et de leurs camarades.
— Emmanuel Macron (@EmmanuelMacron) November 26, 2019
"Le Président de la République exprime son soutien le plus
total à leurs camarades de l'armée de terre et des armées
françaises. Il tient à saluer le courage des militaires français
engagés au Sahel et leur détermination à poursuivre leur mission.
Il les assure de leur entière confiance", peut-on également
lire.
Des militaires de Pau et de Gap notamment
Les noms des 13 militaires tués ont été donnés par l'état-major de l'armée de Terre :
- Le capitaine Nicolas MEGARD du 5e régiment d’hélicoptères de combat de Pau
- Le capitaine Benjamin GIREUD du 5e régiment d’hélicoptères de combat de Pau
- Le capitaine Clément FRISONROCHE du 5e régiment d’hélicoptères de combat de Pau
- Le lieutenant Alex MORISSE du 5e régiment d’hélicoptères de combat de Pau
- Le lieutenant Pierre BOCKEL du 5e régiment d’hélicoptères de combat de Pau
- L'adjudant-chef Julien CARETTE du 5e régiment d’hélicoptères de combat de Pau
- Le brigadier-chef Romain SALLES DE SAINT PAUL du 5e régiment d’hélicoptères de combat de Pau
- Le capitaine Romain CHOMEL DE JARNIEU du 4e régiment de chasseurs de Gap
- Le maréchal des logis-chef Alexandre PROTIN du 4e régiment de chasseurs de Gap
- Le maréchal des logis Antoine SERRE du 4e régiment de chasseurs de Gap
- Le maréchal des logis Valentin DUVAL du 4e régiment de chasseurs de Gap
- Le maréchal des logis-chef Jeremy LEUSIE du 93e régiment d’artillerie de montagne de Varces
- Le sergent-chef Andrei JOUK du 2e régiment étranger de génie de Saint-Christol
Dans ces moments difficiles, l’@armeedeterre doit rester plus unie que jamais, rassemblée autour de ses frères d’armes. Notre détermination à remplir la mission demeure intacte. Nous le leur devons.
— Chef d'état-major de l'armée de Terre (@CEMAT_FR) November 26, 2019
L'un des plus lourds bilans dans l'armée française depuis 1983
Depuis 2014, la France est engagée dans l'opération Barkhane au Sahel. Elle comprend 4500 militaires engagés contre les groupes djihadistes dans cette vaste région. Cet accident est l'un des plus lourds bilans humains dans l'armée française depuis les attentats du Drakkar, à Beyrouth en octobre 1983. 305 personnes avaient été tuées dont 58 parachutistes français.
Cet accident porte à 38 le nombre de militaires français tués au Mali depuis le début de l'intervention française dans ce pays du Sahel en 2013, avec l'opération Serval.