Le mercredi 3 avril 2019 à 12:12 - MAJ mercredi 3 avril 2019 à 12:55
Le suspect âgé de 30 ans a été arrêté le 25 mars dernier à son domicile de Seine-et-Marne par les policiers de la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI), avant d'être placé en garde à vue durant 96 heures. Il a été ensuite mis en examen pour "association de malfaiteurs terroristes" révèle BFMTV. L'homme a été écroué.
L'enquête des policiers de la DGSI a démontré que le suspect préparait un attentat visant une école maternelle. Les enquêteurs ont constaté que le mis en cause cherchait à se procurer des armes, il a alors été interpellé. Ce dernier était déjà connu des services du renseignement territorial pour sa radicalisation depuis fin 2017.
Un second suspect mis en examen
Un ami d'enfance du suspect avait été interpellé en août dernier par les douaniers alors qu'il cherchait à se procurer des armes. Il a lui aussi été mis en examen dans le cadre de cette affaire et a été écroué.
"Le fils spirituel" de Mohamed Merah
L'homme interpellé le 25 mars a expliqué se sentir comme "le fils spirituel" de Mohamed Merah, le terroriste de Toulouse et de Montauban. Au cours de ses auditions, il a également déclaré qu'il avait l'intention de pénétrer dans une école maternelle pour s'en prendre à des enfants, puis de les prendre en otages avant de tuer des policiers à leur arrivée.
Le mis en cause a affirmé avoir repéré l'école maternelle dans laquelle il souhaitait passer à l'acte. Les enquêteurs n'ont à ce stade pas réussi à déterminer de laquelle il s'agissait.
Un policier directement visé
L'homme voulait également assassiner un policier de Seine-et-Marne qui l'avait interpellé dans le passé. Il a affirmé être en possession de l'adresse du fonctionnaire.
Pour justifier ses actes, le suspect a déclaré qu'il souffrait d'une dépression et a précisé vouloir "sublimer son suicide" en lui donnant un impact médiatique.
Lors de la perquisition à son domicile, les enquêteurs n'ont pas découvert de propagande djihadiste mais ont constaté que le suspect avait cherché à effacer toutes traces de son historique sur ses supports numériques, en utilisant notamment le dark web.
Les enquêteurs considèrent que le mis en cause présente davantage des troubles psychiatriques qu'une réelle radicalisation, selon la chaîne d'informations. Ses déclarations et le mode opératoire qu'il a évoqué font toutefois directement référence à la propagande du groupe EI.