Le mercredi 7 février 2024 à 18:40
Les policiers du service départemental de police judiciaire du Val-de-Marne (SDPJ 94), appuyés par leurs collègues de la brigade de recherche et d'intervention (BRI) parisienne et du 3e district de police judiciaire (DPJ) de Paris, ainsi que de la brigade cynophile, ont interpellé huit personnes, âgées de 30 à 45 ans, dans l’est du Val-de-Marne et en Seine-et-Marne, soupçonnées d'être impliquées dans une vaste affaire de culture et de trafic de cannabis. Ce coup de filet est le résultat de plusieurs mois d'investigations menées par les enquêteurs du SDPJ 94, visant une ferme implantée à Limoges-Fourches, un village de 500 habitants en Seine-et-Marne, où la drogue était fabriquée, indique une source proche de l'enquête, confirmant une information du Parisien.
Au cours de cette intervention, les forces de l'ordre ont saisi une quantité importante de stupéfiants et des armes. Plus de 2700 plants de cannabis ont été découverts, ainsi que près de 20 kg de têtes de cannabis, emballés dans des sacs thermo-soudés. Une partie de la drogue a été découverte aux domiciles des suspects lors des perquisitions. Les policiers ont notamment saisi un fusil de type Kalachnikov, deux fusils d'assaut, des fusils de précision, et plusieurs armes de poing.
50 000 euros en numéraire
L'enquête a débuté par l'identification d'un homme, déjà connu des services de police pour des faits similaires. Au fil de leurs investigations, les policiers, par l'intermédiaire de nombreuses surveillances techniques et physiques, finissent par localiser la ferme. Les perquisitions menées dans ce grand hangar ont mis en évidence une production sophistiquée, avec des plants à divers stades de maturité, un système d'aération avancé et des lampes solaires puissantes, le tout estimé à une valeur de 100 000 euros en matériel.
Les enquêteurs ont également saisi près de 50 000 euros en numéraire, plusieurs véhicules, des montres de luxe, et un pavillon. "Avec ces 2700 pieds, les trafiquants produisaient, a minima, 250 kilos de cannabis par an", confie la même source.
Les suspects ont été placés en garde à vue pour "association de malfaiteurs" et "trafic de stupéfiants". Leur garde à vue peut s'étendre jusqu'à 96 heures, jusqu'à vendredi donc. Les investigations se poursuivent pour éclaircir l'ampleur de ce trafic de drogue, mais également depuis combien de temps il est en activité.