Le jeudi 5 décembre 2019 à 17:41
Le groupe activiste écologiste Extinction Rebellion a revendiqué « la mise hors service » de 3 600 trottinettes électriques, dans un communiqué.
Extinction Rebellion s’est notamment fait connaître du grand public en occupant des lieux symboliques dédiés à la consommation. Cette fois, le groupe a saboté des milliers de trottinettes électriques « en raison de leur production très énergivore » et « de leur faible durée de vie » est-il publié sur son compte Twitter.
L’opération a été menée ce jeudi à Paris, Lyon (Rhône) et Bordeaux (Gironde). Le groupe a ciblé 3 600 trottinettes électriques et a recouvert leur « QR Code » pour les rendre inutilisables sans les dégrader. 2 020 engins auraient été mis hors service à Paris, 1 500 à Lyon et 90 Bordeaux, d’après le communiqué.
Ce matin (et en soutien à la #grevedu5decembre) des rebelles de #ExtinctionRebellionParis, Lyon et Bordeaux ont mis HS 3600 trottinettes 🛴!
En raison de leur prod. très énergivore, de leur faible durée de vie, ces véhicules ne représentent qu'un instrument de + de #greenwashing pic.twitter.com/WFgna1Zugw— Extinction Rebellion France 🐝🌺 (@xrFrance) December 5, 2019
Une « image de mode de déplacement doux et vert » usurpée selon les activistes
Pour Extinction Rebellion, « les trottinettes électriques sont une catastrophe écologique ». Le groupe évoque notamment leur faible durée de vie couplée à un coût énergétique élevé pour leur transport pour les recharger, et un faible taux de recyclage des batteries au lithium, « contrairement à leur image de mode de déplacement doux et vert ». Les activistes pointent également du doigt le fait que les trottinettes remplaceraient davantage de déplacements à pied que des trajets en voiture.
Enfin, le groupe écologiste qualifie ces trottinettes électriques de « briseuses de grève ». En proposant un mode de transport urbain alternatif, elles empêcheraient les grèves d’avoir un impact aussi important qu’habituellement. Extinction Rebellion cite en exemple le partenariat liant la RATP aux opérateurs concernés pour fournir un mode de déplacement alternatif aux usagers.
Désobéissance civile non-violente
Le groupe activiste dit prôner des actes de désobéissance civile non-violente pour atteindre ses objectifs écologistes. Il a assuré « renouveler cette opération jusqu'à mettre ces jouets des capitalistes verts hors de nos villes ».