Affaire des écoutes : Quatre ans de prison dont deux avec sursis requis contre Nicolas Sarkozy

Le parquet nationale financier a requis quatre ans de prison dont deux avec sursis contre l'ancien chef de l'État Nicolas Sarkozy, ce mardi.
Affaire des écoutes : Quatre ans de prison dont deux avec sursis requis contre Nicolas Sarkozy
Nicolas Sarkozy le 7 novembre 2020, à Nice. (photo Valery Hache/EPA/Newscom/Maxppp)
Par Actu17
Le mardi 8 décembre 2020 à 19:18

Les deux représentants du Parquet national financier (PNF), Jean-Luc Blachon et Céline Guillet, ont requis ce mardi quatre ans de prison dont deux avec sursis, à l'encontre de l'ancien président de la République Nicolas Sarkozy, dans l'affaire dite "des écoutes".

L’ancien chef de l'État est accusé d’avoir tenté d’obtenir au début de l’année 2014, par l’intermédiaire de son avocat Thierry Herzog, des informations secrètes concernant la saisie de ses agendas dans l’affaire Bettencourt, auprès de Gilbert Azibert, premier avocat général à la deuxième chambre civile de la Cour.

En échange, le haut magistrat se serait vu promettre un coup de pouce pour obtenir un poste de choix en principauté de Monaco. Un poste qu’il n’a jamais obtenu. Un non-lieu avait par ailleurs été rendu dans l’affaire Bettencourt, en 2013.

Quatre ans de prison dont deux avec sursis ont également été requis contre Thierry Herzog. Nicolas Sarkozy, Thierry Herzog et Gilbert Azibert encouraient 10 ans de prison et un million d'euros d'amende. La loi prévoit qu'il n'est pas nécessaire que la contrepartie ait été obtenue, ni que l'influence soit réelle, pour caractériser les délits de corruption et de trafic d'influence.

Des « bribes de conversation », des « bavardages »

A la barre ce lundi, Nicolas Sarkozy a affirmé qu'il n'avait jamais obtenu "aucune information privilégiée" et que les conversations avec son avocat sur une ligne ouverte au nom de « Paul Bismuth », qui ont été enregistrées, n'étaient que des « bribes de conversation », des « bavardages ». « Un justiciable inquiet, un avocat affectueux, et des écoutes », a-t-il conclu. "Le mensonge, il n'est pas de mon côté, il est du côté de l'accusation", a lancé le chef de l'État au cours de l'audience au tribunal correctionnel. Le procès doit se terminer ce jeudi.