Affaire Patrick Poivre d'Arvor : l'enquête pour viols visant le journaliste classée sans suite

La procureure de la République de Nanterre, Catherine Denis, annonce dans un communiqué ce vendredi que l’enquête préliminaire visant l’ancien présentateur vedette du JT de TF1, Patrick Poivre d'Arvor, a été classée sans suite.
Affaire Patrick Poivre d'Arvor : l'enquête pour viols visant le journaliste classée sans suite
Patrick Poivre d’Arvor, le 15 mars 2019. (photo Michael Esdourrubailh/PhotoPQR/Maxppp)
Par Actu17
Le vendredi 25 juin 2021 à 12:03

Le parquet de Nanterre a décidé de clôturer l'enquête visant Patrick Poivre d'Arvor pour "prescription" ou pour "insuffisance de preuves". L'écrivaine Florence Porcel, 37 ans, avait déposé plainte contre l'ancien présentateur du JT de TF1 le 15 février dernier, "pour des faits de viols commis entre 2004 et 2009, période au cours de laquelle des rapports consentis auraient également eu lieu", indique le parquet dans son communiqué.

Les policiers de la Brigade de répression de la délinquance contre la personne (BRDP) de la Préfecture de Police de Paris ont "entendu la plaignante, ainsi que vingt-deux autres femmes, qui ont pour certaines dénoncé des faits de viols, d’agression sexuelle ou de harcèlement sexuel de la part de Patrick Poivre d'Arvor". Sept d'entre elles ont déposé plainte "soit lors de leur audition, soit par courriers ultérieurs". "Monsieur Patrick Poivre d'Arvor a au cours de ses auditions, selon les cas, soit contesté l'existence des faits dénoncés par ces vingt-trois femmes, soit en a reconnu la matérialité tout en niant toute
contrainte"
, détaille le parquet.

"Aucun élément ne permet de confirmer les propos de l’un ou de l’autre"

"En application des règles relatives à la prescription criminelle, les faits de viols dénoncés par Mme Florence Porcel et par cinq autres femmes, dès lors qu’ils sont antérieurs au 1er mars 2007, s’analysent comme étant prescrits car commis depuis plus de dix ans à la date de l'entrée en vigueur de la loi étendant le délai de prescription de ce crime à 20 ans", poursuit le communiqué. "La même analyse s'impose au sujet des faits d'agressions sexuelles ou de tentatives d'agressions sexuelles dénoncés par six autres femmes, qui se prescrivaient au bout de trois ans jusqu'en 2017 et de six ans depuis cette loi".

"Concernant les faits de harcèlement sexuel décrits par quatre femmes commis avant 2012, ceux-ci n’étaient pas constitutifs d’une infraction pénale avant la loi du 6 août 2012 qui a créé ce délit", peut-on ensuite lire.

Le viol dénoncé par Florence Porcel en 2009 n'a pu être caractérisé par les investigations. "Il résulte des investigations que ces faits, contestés par Monsieur Patrick Poivre d'Arvor, ne peuvent caractériser le crime de viol dans la mesure où aucun élément ne permet de confirmer les propos de l’un ou de l’autre concernant l’existence de cette scène", expose le parquet. "Les vérifications opérées sur la configuration des locaux dans lesquels elle se serait déroulée, n’ont pas permis de confirmer que celle-ci ait pu avoir lieu à l’abri des regards. Les autres éléments de la procédure ne permettent pas non plus d’établir, à supposer que le rapport sexuel contesté ait eu lieu, l’élément intentionnel caractérisé par l’absence de consentement de la victime et sa perception par le mis en cause".

La plainte de PPDA classée sans suite

Par ailleurs, le parquet précise que Patrick Poivre d'Arvor a déposé une plainte le 30 mars dernier "du chef de dénonciation calomnieuse contre Mme Florence Porcel". "Cette plainte a été classée sans suite, en l’absence de démonstration d’une intention de nuire".