Le samedi 15 avril 2023 à 19:29
Une femme de 36 ans, évadée de la maison d'arrêt d'Agen (Lot-et-Garonne), a été interpellée par les forces de police dans la rue de la Masse, près de la place du Pin, dans la nuit de jeudi à vendredi. Une policière a été frappée et sérieusement blessée a-t-on appris, confirmant une information de Sud Ouest. 30 jours d'incapacité totale de travail (ITT) lui ont été attribués.
Selon un communiqué du syndicat Unité SGP Police FO 47, la trentenaire de nationalité ivoirienne divaguait alcoolisée dans les rues agenaises et les halls d'immeubles, avant d'être interpellée et conduite au commissariat de police. Cette dernière n'avait pas réintégré la maison d’arrêt.
Lors de la fouille de sécurité dans les locaux de police, la mise en cause "dissimulait un objet dans son soutien-gorge". Refusant de le remettre, il s'est avéré plus tard que cet objet était les clés d'une cellule de la maison d'arrêt. Elle a alors asséné "un violent coup de poing au visage de l'officier de police judiciaire (OPJ)", lui causant une fracture du poignet droit et une déviation de la cloison nasale. La trentenaire a dû être maîtrisée.
Le syndicat de policiers a exprimé sa colère et son incompréhension face à la présence de cette détenue dans les rues de la ville et dénonce des agressions de plus en plus fréquentes envers les fonctionnaires de police. "C’est maintenant régulièrement que nos collègues se font agresser et sont blessés, c’est insoutenable", affirme Alexandre Capes, secrétaire départemental d'Unité SGP Police FO, à La Dépêche.
Bien connue des services de police
Le syndicat s'interroge également sur la situation de cette femme, auteure de "plus d'une vingtaine d'outrages et de violences sur les personnes dépositaires de l'autorité publique", et demande l'instauration de "peines minimales" pour les auteurs d'agressions sur les forces de l'ordre, en récidive.
L'organisation dénonce également les propos tenus par une avocate du barreau d'Agen, qui s'interrogeait sur les motifs des dépôts de plainte des policiers victimes d'outrages. "Il est inadmissible que des délinquants agissent impunément et mettent en péril permanent l’intégrité de ceux qui servent la République", écrit le syndicat.
La femme interpellée a été présentée au magistrat de permanence du parquet d'Agen et doit être jugée lundi dans le cadre d'une comparution immédiate.