Aisne : Un enfant de 12 ans interpellé au volant d'une voiture en plein rodéo

Un enfant de 12 ans a été arrêté par la police alors qu'il se livrait à un rodéo sauvage, au volant d'une voiture, à Charmes, dans l'Aisne. Le véhicule lui avait été prêté par son oncle pour qu'il puisse "s'amuser".
Aisne : Un enfant de 12 ans interpellé au volant d'une voiture en plein rodéo
Illustration. (Jose Hernandez/Camera 51/shutterstock)
Par Actu17
Le dimanche 23 juillet 2023 à 17:35 - MAJ dimanche 23 juillet 2023 à 18:12

Les policiers ont interpellé un enfant âgé de 12 ans en plein rodéo sauvage au volant d'une voiture, jeudi en début de soirée, à Charmes, dans l'Aisne, rapporte L'Aisne Nouvelle.

Une patrouille du commissariat de Tergnier a aperçu un conducteur qui s'amusait à faire des dérapages et des accélérations brutales, dans une pâture. Les forces de l'ordre l'ont intercepté alors qu'il venait de rejoindre la route.

L'enfant a été arrêté. Les policiers ont alors constaté que son grand frère de 13 ans était assis sur le siège passager. La voiture leur avait été prêtée par leur oncle pour "qu’ils puissent s’amuser", précise le quotidien régional.

Une mesure de garde à vue n'est possible qu'à partir de l'âge de 13 ans. Entre 10 et 12 ans, seule une "retenue" est possible lorsqu'un mineur est soupçonné d'avoir commis ou tenté de commettre un délit ou un crime puni d'au moins 5 ans de prison.

Le rodéo motorisé est puni d'une peine d'un an de prison et 15 000 euros d'amende, et de deux ans d’emprisonnement et 30 000 euros d'amende lorsque les faits sont commis en réunion, c'est qui est le cas ici. Les parents et leur enfant devraient être convoqués au commissariat dans le cadre de cette procédure.

«Ce fait est symptomatique de la déresponsabilisation parentale»

"Cette affaire de rodéo dans cette commune de 1600 habitants démontre, si besoin en était encore, qu'aucune commune n'est épargnée par des comportements inadaptés", déplore David Morel, secrétaire national délégué du syndicat Alliance Police Nationale Hauts de France et Grand Est.

"Nos collègues ne peuvent pas, à la fois, faire de la prévention, de l’assistanat, du soutien, du secours, de l’éducation ou de la répression de toute cette "extrême jeunesse" livrée à elle-même. Le professionnalisme et la réactivité de nos collègues ont certainement permis d'éviter un drame", poursuit le représentant syndical, qui est estime que "ce fait est symptomatique de la déresponsabilisation parentale, qui est un vrai problème sociétal. La police nationale ne peut pas, seule, soigner tous les maux de la société. Il doit y avoir une prise de conscience de la sphère politique, ainsi qu’un soutien total aux forces de l’ordre".