Al-Qaïda appelle à tuer toute personne qui insulte le prophète et menace Emmanuel Macron

Le groupe terroriste Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI) appelle ce lundi ses partisans à tuer toute personne qui insulte le prophète Mahomet.
Al-Qaïda appelle à tuer toute personne qui insulte le prophète et menace Emmanuel Macron
Des manifestants brûlant un drapeau français et des portraits d'Emmanuel Macron, dans la vieille ville fortifiée de Jérusalem, ce vendredi. (photo pv brothers / shutterstock)
Par Actu17
Le lundi 2 novembre 2020 à 20:01

C'est dans un communiqué que le groupe djihadiste AQMI appelle ce lundi à tuer toute personne insultant le prophète Mahomet, menaçant dans le même temps de se venger du président de la République Emmanuel Macron, qui a défendu le droit à la caricature.

« La campagne de la France pour nuire au Prophète, (...) les Français doivent savoir que la poursuite de cette campagne par leur Président ne fera qu’augmenter la détermination des musulmans de venger ceux qui s’attaquent au prophète (...) », a écrit Al-Qaïda dans ce message traduit par le journaliste de France 24, Wassim Nasr.

AQMI appelle également "au boycott des produits français", comme l'ont fait plusieurs pays arabes la semaine passée, notamment la Turquie. L'organisation terroriste évoque également l'attentat de Conflans-Sainte-Honorine et appelle "tout musulman" a "tuer celui qui insulte le prophète". "Le tchétchène [Abdoullakh Anzorov] tueur du professeur, mort en martyr, comme tout musulman en capacité d’exécuter cette sentence qui ne revient pas exclusivement au gouverneur mais à tout musulman".

Un communiqué diffusé le jour où un hommage a été rendu dans toutes les écoles de France à Samuel Paty, assassiné le 16 octobre dernier par un terroriste.

Emmanuel Macron s'est exprimé sur Al-Jazeera

Dans un entretien diffusé sur la chaîne qatarienne Al-Jazeera ce dimanche, le chef de l'État Emmanuel Macron est revenu sur les appels au boycott visant la France et sa position vis-à-vis des caricatures. Le Président de la République a notamment pointé la "confusion" qui a été "entretenue par beaucoup de médias, parfois des dirigeants politiques et religieux".

"Je comprends et respecte qu’on puisse être choqué par ces caricatures, mais je n’accepterai jamais qu’on puisse justifier une violence physique pour ces caricatures et je défendrai toujours dans mon pays la liberté de dire, d’écrire, de penser, de dessiner. Ça ne veut pas dire que je soutiens à titre personnel tout ce qu’on dit, pense, dessine", a-t-il ajouté.