Le vendredi 31 octobre 2025 à 12:47
Un jeune homme de 22 ans a été tué de plusieurs balles dans la tête à Alès (Gard) dans la nuit de jeudi à vendredi. Le ou les auteurs du meurtre sont en fuite.
Le meurtre a eu lieu vers 23h40 sur le parking du restaurant Quick, sur l'avenue Olivier-de-Serres. La victime, qui était au volant de sa voiture, a été prise pour cible par un tireur qui a ouvert le feu à au moins trois reprises. La procureure de la République de Nîmes, Cécile Gensac, indique dans un communiqué que le jeune homme "était découvert décédé dans son véhicule, touché de plusieurs balles au niveau du cou et de la tête".
La victime se trouvait avec sa petite amie qui a pris la fuite au moment des tirs, tout comme l'une de ses amies. Les deux jeunes femmes ont été placées en garde à vue afin d'être interrogées par les enquêteurs, mais ne seraient pas considérées comme des suspectes, d'après une source proche de l'affaire. Sur le lieu des faits, les enquêteurs auraient découvert trois étuis correspond aux tirs.
Le défunt était connu des services de police pour des faits liés aux stupéfiants, selon plusieurs sources. La piste menant à un règlement de comptes est étudiée par les policiers.
Une enquête a été ouverte pour meurtre en bande organisée, indique la procureure. Les investigations ont été confiées à la police judiciaire de la direction interdépartementale de la police nationale du Gard (DIPN 30).
«Les narcotrafiquants imposent leur loi»
"Notre capitale des Cévennes sombre peu à peu dans le narcotrafic et ses dérives les plus graves", déplore le syndicat Alliance Police Nationale dans un communiqué sur Facebook. "Les policiers d’Alès sont au front chaque jour, face à une délinquance toujours plus violente, organisée et déterminée. Les narcotrafiquants imposent leur loi, sans peur ni respect de la vie humaine".
De son côté, le syndicat de police Un1té estime que "ce drame n’est pas un fait divers. C’est le reflet d'une réalité que nous dénonçons depuis trop longtemps : la montée incontrôlée de la violence, la prolifération des armes, et l'abandon progressif de la sécurité publique dans nos villes moyennes. Nos collègues d’Alès travaillent au quotidien dans des conditions indignes : effectifs insuffisants, véhicules hors d'âge, matériel obsolète".