Alpes-Maritimes : En vendant des fausses cartes d’identité, «Prefector» avait amassé 120 000 €

Alpes-Maritimes : En vendant des fausses cartes d’identité, «Prefector» avait amassé 120 000 €
Illustration. (shutterstock)
Par Actu17
Le vendredi 6 septembre 2019 à 17:31

Le faussaire âgé de 38 ans, Nabil M., a agi durant trois ans alors même qu’il se savait recherché.

L’enquête a débuté suite au signalement d’un fonctionnaire de la Sous-préfecture de Grasse (Alpes-Maritimes) qui a détecté une fausse carte nationale d’identité. Ali, l’homme qui avait fait une demande de passeport en usant de ce faux, a expliqué qu’il avait obtenu la carte d’identité falsifiée en écrivant à l’adresse « [email protected] ».

350 € la fausse CNI

Le faussaire, qui ne manque visiblement pas d’humour, avait été payé 350 euros par Ali. Durant plus de trois ans, les enquêteurs ont tenté d’identifier « Prefector ».

Malin, il exerçait en ligne en dissimulant son identité en se connectant par proxy - des serveurs relais qui empêchaient les enquêteurs de repérer son adresse IP. Malheureusement pour lui, le faussaire a commis trois erreurs de connexion que les enquêteurs ont su exploiter, relate Var Matin.

Placé en détention provisoire

Nabil M. a finalement été interpellé le 27 avril 2017 et placé en garde à vue. La perquisition menée chez lui a permis la découverte de l’équipement complet du faussaire : plastifieuse, tampon RF, ordinateurs, notamment.

Mis en examen, il a été incarcéré durant un an, avant d’être libéré sous contrôle judiciaire.

Rémunéré en cartes prépayées

L’enquête a permis de déterminer que le trentenaire vantait ses activités en ligne et se disait « plus malin que les policiers et le gouvernement ».

Les faux documents : diplômes, contrats de travail, factures EDF, cartes nationales d’identité, bulletin de paie, entre autres, lui étaient achetés en cartes prépayées. Le préjudice s’élève à plus de 120 000 euros.

Nabil M. vient de comparaître devant le tribunal de Grasse qui l’a condamné à 3 ans de prison ferme, sans mandat de dépôt. Une peine assortie de 30 000 euros d’amende.