Le jeudi 11 juillet 2019 à 17:19
Elle a assisté à une scène d'horreur mais a fait le bon geste en faisant appel aux services de police. Tout s'est passé le 6 juin dernier dans un appartement du boulevard Carabacel, à Nice (Alpes-Maritimes). Vers 6 heures du matin, une femme a été sauvagement sortie de son lit par son ex-compagnon, qui est également le père de ses deux filles de 7 et 3 ans raconte Var-Matin. Ces dernières se trouvaient dans le logement au moment de la violente agression.
Récemment sorti de prison, l'homme âgé de 39 ans a roué de coups la mère de ses enfants avec la crosse d'un pistolet de calibre 7,65. La maman en sang a vu sa dernière heure arriver et a supplié son bourreau de pouvoir dire adieu à ses deux jeunes filles. Il a accepté et la victime en a profité pour glisser son téléphone portable dans la culotte de sa fille aînée.
La mère de famille retrouvée dans une mare de sang
Cette dernière a alors appelé la police, sa tante lui avait appris le numéro quelques jours plus tôt, sentant le danger. Les policiers sont rapidement arrivés sur les lieux et ont retrouvé la mère de famille dans une mare de sang, prostrée. La victime présentait une plaie à l'arcade sourcilière, mais également un œil tuméfié et un traumatisme aux cervicales ainsi qu'au poignet.
L'agresseur a été jugé par le tribunal correctionnel de Nice ce mardi, le prévenu a seulement reconnu avoir porté quelques coups, alors que la présidente venait de lire le certificat médical de son ex-compagne. Ce n'était d'ailleurs pas la première fois qu'il frappait la mère de ses enfants, des plaintes auraient été déposées explique le quotidien régional.
Le parquet a requis 3 ans de prison
"Rien n'arrête le déchaînement de violences de cet homme, ni les suppliques de son épouse ni les pleurs des enfants", a déclaré la procureure qui a requis une peine de 3 ans de prison dont 6 mois avec sursis et 3 ans de mise à l'épreuve, à l'encontre du prévenu.
L'avocat du mis en cause, Me Audrey Vazzana a évoqué ses regrets vis à vis du fait que le parquet ne prenne pas en compte l'« altération du discernement » de son client. L'homme avait été brièvement hospitalisé en psychiatrie au cours de sa garde à vue, avant d'être placé en détention provisoire.
30 mois de prison dont 18 mois ferme
Le tribunal correctionnel a condamné le prévenu à une peine de 30 mois de prison, dont 18 mois ferme, assortie de deux années de mise à l'épreuve. Il lui est également interdit d'entrer en contact avec la victime durant son suivi judiciaire et a reçu par ailleurs l'obligation de se soigner. L'homme est retourné en prison.