Alsace : Pendant plus de 10 ans, elle cache le cadavre de sa mère pour toucher sa retraite

Une femme de 58 ans a été condamnée à une peine de prison par le tribunal correctionnel de Saverne (Bas-Rhin) pour escroquerie. Pendant plus de 10 ans, cette dernière a dissimulé le cadavre de sa mère décédée en 2006, pour continuer à toucher sa retraite.
Alsace : Pendant plus de 10 ans, elle cache le cadavre de sa mère pour toucher sa retraite
Illustration. (pixabay)
Par Actu17
Le samedi 16 novembre 2019 à 16:18

Durant plus de dix années, cette femme de 58 ans a perçu plus de 170 000 euros. La prévenue a caché le cadavre de sa mère dans le garage de la maison familiale à Erckartswiller, sous une dalle de béton, avec une importante quantité de prospectus publicitaires.

C'est par l'intermédiaire de ces prospectus que les enquêteurs sont parvenus à déterminer en quelle année la défunte était décédée. Lors de son jugement ce jeudi au tribunal correctionnel de Saverne, la prévenue, Marie-Rose Meyer, n'a de son côté pas su donner la date exacte du décès de sa mère.

Inquiète, sa petite-fille a signalé sa disparition

Le décès de la victime a été découvert suite à l'alerte donnée par sa petite-fille qui cherchait à la revoir. Elle a alors signalé sa disparition à la gendarmerie de Bouxwiller raconte Les Dernières nouvelles d'Alsace. Une enquête avait alors été ouverte.

Les causes du décès de la mère de famille restent indéterminées : "Un médecin légiste a réalisé une autopsie sur le corps de votre mère, mais n’a pu établir si elle était décédée de mort naturelle ou à la suite de mauvais traitements", a détaillé le substitut du procureur lors du jugement.

Entre 2006 et 2017, la prévenue a perçu près de 170 000 euros en falsifiant la signature de sa mère, au préjudice de la CARSAT (Caisse d’assurance retraite et de la santé au travail). "J’étais prise dans un engrenage, je ne savais plus comment faire marche arrière", a-t-elle justifié à la barre.

Quatre ans de prison

Le parquet avait requis une peine de de trois ans d’emprisonnement, dont un an avec sursis contre la prévenue.

Cette dernière a été condamnée à quatre ans de prison, dont deux ans avec sursis et une mise à l’épreuve de trois ans, avec obligations de travailler et de rembourser. Elle n'a pas été écrouée, sa peine va être aménagée.