Le vendredi 21 octobre 2022 à 20:04 - MAJ vendredi 21 octobre 2022 à 22:29
Pedro D., 39 ans, l'homme soupçonné de l'assassinat du chef de la police municipale de Chambourcy (Yvelines), Christian Maréchal, le 21 mars 2007, tué de 18 coups de couteau à son domicile, s'est évadé de l'hôpital psychiatrique où il était hospitalisé, a-t-on appris de sources proches du dossier. Il est recherché par les services de police et de gendarmerie.
Mis en examen pour assassinat et placé en détention provisoire en avril 2020, Pedro D. a finalement été placé sous contrôle judiciaire au mois d'août de la même année, souffrant de troubles schizophréniques. Dans le cadre de cette mesure, il a notamment reçu l'interdiction d'entrer en contact avec l'épouse de la victime, Édith Maréchal, et l'obligation de justifier un suivi psychiatrique.
Selon nos informations, le suspect s'est enfui de l'hôpital psychiatrique de Saint-Germain-en-Laye ce mardi, vêtu d'un pyjama marron, et n'a pas été retrouvé depuis. Considéré comme "dangereux", il fait désormais l'objet d'une fiche de recherche.
Des e-mails signés «Al Qaeda»
Dans cette enquête, Pedro D. a d'abord été interrogé en 2010. Souffrant de troubles schizophrénique et sous curatelle, il affirmait que Christian Maréchal avait été tué à sa place dans des courriers adressés à la justice, à la police et à la mairie. Il avait été remis en liberté et sans poursuite.
En 2012, les enquêteurs s'intéressent de nouveau à lui après l'envoi d'e-mails anonymes depuis le Portugal, dans lesquels la "communauté maghrébine de Chambourcy" est mise en cause dans le meurtre de Christian Maréchal. Des courriers électroniques signés "Al Qaeda", l'écriture anglo-saxonne du groupe terroriste. C'est également cette signature qui avait été retrouvée sur une lettre laissée sur la scène de crime. Lors de ses interrogatoires, Pedro D. a nié être l'auteur de cette lettre découverte dans la maison du défunt, mais a reconnu qu'il était celui qui avait envoyé les e-mails anonymes depuis le Portugal.
Quinze ans après la mort de ce policier de 59 ans, les zones d'ombres et les questions restent nombreuses. L'ADN retrouvé sous les ongles de Christian Maréchal n'est pas celui du suspect et n'a pas permis d'identifier une autre personne, à ce stade des investigations.