AstraZeneca : Les pompiers des Bouches-du-Rhône suspendent la vaccination de leur personnel après un malaise

Le patron des sapeurs-pompiers des Bouches-du-Rhône a décidé de suspendre l'utilisation du vaccin AstraZeneca contre la Covid-19 chez son personnel, après que l'un de ses hommes a fait un malaise, deux jours après avoir reçu une injection.
AstraZeneca : Les pompiers des Bouches-du-Rhône suspendent la vaccination de leur personnel après un malaise
Le vaccin AstraZeneca contre le coronavirus. (Giovanni Cancemi/shutterstock)
Par Actu17
Le lundi 15 mars 2021 à 12:47 - MAJ lundi 15 mars 2021 à 13:03

Dans un communiqué diffusé ce week-end, le patron du Service départemental d’incendie et de secours des Bouches-du-Rhône (SDIS 13), le colonel Gregory Allione, également président de la Fédération nationale des sapeurs-pompiers de France, annonce avoir "décidé de suspendre jusqu'à nouvel ordre" les injections du vaccin AstraZeneca sur son personnel, rapporte La Provence.

"Nous allons rechercher des solutions pour être approvisionnés avec d’autres vaccins pour poursuivre la campagne de vaccination de nos agents", ajoute-t-il.

"Une sérieuse réaction d'arythmie cardiaque"

Cette décision fait suite au malaise d'un pompier, 48 heures après qu'il a reçu une injection du vaccin. « Un pompier du centre de secours d'Arles », a fait l'objet d'« une sérieuse réaction d'arythmie cardiaque », a précisé le colonel au quotidien régional ce lundi matin. Le pompier concerné va beaucoup mieux. Une soixantaine de pompiers des Bouches-du-Rhône ont reçu une première dose du vaccin d’AstraZeneca la semaine dernière.

Des vérifications vont être réalisées "sur le dossier médical de ce pompier". "Mais je suis responsable de la sécurité et de la santé de mes hommes", a justifié Gregory Allione. Pour autant, les sapeurs-pompiers vont continuer à vacciner la population. Ces derniers utilisent le vaccin des compagnies Pfizer/BioNTech.

Le vaccin AstraZeneca fait partie des quatre vaccins contre le coronavirus qui sont autorisés en France. Une dizaine de pays - notamment le Danemark, la Norvège et l’Islande - ont décidé de suspendre son utilisation ces derniers jours, par précaution, après le signalement d'effets indésirables.

Ce jeudi lors d'une conférence de presse, le ministre de la Santé Olivier Véran a indiqué qu'il n'y avait "pas lieu de suspendre" les injections du vaccin AstraZeneca. "Le bénéfice apporté par la vaccination est jugé supérieur au risque à ce stade", a-t-il appuyé. "L’Angleterre, qui a vacciné des millions de personnes avec le vaccin AstraZeneca, enjoint à poursuivre la campagne et n’a pas observé à très large échelle de sur-risque d’effet indésirable grave", a poursuivi le ministre ajoutant que "sur 5 millions d’européens, 30 personnes ont présenté des troubles de la coagulation". De son côté, l'Organisation mondiale de la santé (OMS) a jugé qu’il n’y a « pas de raison de ne pas utiliser » ce vaccin.