Le lundi 19 octobre 2020 à 09:41
La réaction du ministère de l'Intérieur après l'attentat de Conflans-Sainte-Honorine ne s'est pas faite attendre après le Conseil de défense ayant eu lieu ce dimanche. Gérald Darmanin a annoncé ce lundi matin au micro d'Europe 1 que des opérations de police étaient menées depuis l'aube contre « des dizaines d'individus » de la mouvance islamiste et qu'elles se poursuivraient durant les prochains jours.
"Ces opérations ont débuté ce lundi à 6 heures sur l'ensemble du territoire. Ce sont des contrôles administratifs et judiciaires qui concernent des personnes déjà dans les radars des services de renseignement, présentant notamment "des signaux faibles" (prêches, messages sur les réseaux sociaux)", a expliqué le ministre.
"Il n'y aura pas une minute de répit pour les ennemis de la République", a lancé Gérald Darmanin. "51 structures associatives verront des visites des services de l’État" dans les jours à venir et "plusieurs d’entre elles seront dissoutes au conseil des ministres", sur demande expresse du ministre, a-t-il précisé.
Le CCIF et l’ONG BarakCity visés
Par ailleurs, le locataire de la place Beauvau vise notamment deux associations, dont le CCIF, le Comité contre l'islamophobie en France. Cette organisation "a été manifestement impliquée puisque le père, qui a lancé une fatwa contre ce professeur, y fait très clairement référence. Cette association touche des aides de l’État, des déductions fiscales et elle dénonce l'islamophobie d’État (...) Nous avons des éléments qui nous permettent de penser que c'est une ennemie de la République", a-t-il détaillé ce lundi matin.
Pour le ministre, il faut lutter contre la haine en ligne "Ils ont manifestement lancé une fatwa contre ce professeur. Le gouvernement et le Parlement ont essayé de lutter contre la haine en ligne avec la loi Avia. Une loi refusée par le Conseil Constitutionnel #Europe1 pic.twitter.com/c5SRq1uVbp
— Europe 1 🎧🌍📻 (@Europe1) October 19, 2020
L'ONG BarakaCity est également visée par Gérald Darmanin. Il s'agit d'une association caritative musulmane controversée, dont le fondateur, Idriss Sihamedi, est actuellement sous contrôle judiciaire. Ce dernier est convoqué le 4 décembre prochain devant le tribunal correctionnel d’Évry pour "harcèlement au moyen d'un support numérique ou électronique ayant entraîné une ITT supérieure à 8 jours".
Je vais proposer la dissolution du CCIF et de BarakaCity, des associations ennemies de la République.
Il faut arrêter d’être naïfs et voir la vérité en face : il n’y a aucun accommodement possible avec l’islamisme radical. Tout compromis est une compromission. #Europe1— Gérald DARMANIN (@GDarmanin) October 19, 2020
"Cette association est déjà sous les yeux du ministère de l’Intérieur depuis quelques semaines (...) Je souhaite qu'elle soit proposée à la dissolution", a annoncé Gérald Darmanin.
80 messages apportant « implicitement ou explicitement » un soutien au terroriste de Conflans ont été identifiés sur les réseaux sociaux a fait savoir l'Élysée à l'issue du Conseil de défense ce dimanche. Les auteurs doivent faire l'objet de contrôles ce lundi matin.